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Renault cède sur les salaires, la balle chez les syndicats

Renault a cédé en partie mardi sur le quasi-gel des salaires qu'il réclamait dans le cadre des négociations sur sa compétitivité en France. Le groupe au losange a donné aux syndicats jusqu'à début mars pour signer l'accord. /Photo prise le 12 février 2013

Renault a cédé en partie mardi sur le quasi-gel des salaires qu'il réclamait dans le cadre des négociations sur sa compétitivité en France. Le groupe au losange a donné aux syndicats jusqu'à début mars pour signer l'accord. /Photo prise le 12 février 2013 - -

PARIS (Reuters) - Renault a cédé en partie mardi sur le quasi-gel des salaires qu'il réclamait dans le cadre des négociations sur sa compétitivité...

PARIS (Reuters) - Renault a cédé en partie mardi sur le quasi-gel des salaires qu'il réclamait dans le cadre des négociations sur sa compétitivité en France, et donné aux syndicats jusqu'à début mars pour signer l'accord.

Le groupe au losange voulait geler les salaires dans l'Hexagone en 2013 et limiter les hausses à 0,5% et 0,75% respectivement en 2014 et 2015.

"Le gel est maintenu cette année, mais les limites fixées pour 2014 et 2015 ont sauté", a déclaré au téléphone Fred Dijoux, représentant CFDT chez Renault. "L'accord parle désormais de modération pour ces deux années-là, mais les augmentations générales dépendront aussi de la conjoncture et de la performance du groupe."

Face à la chute du marché automobile européen, le deuxième constructeur automobile français a engagé à l'automne dernier un cycle de négociations pour rapprocher la compétitivité de ses usines françaises de celle de ses sites espagnols.

En échange d'un engagement de ne pas fermer de site sur la durée de l'accord, qui court jusqu'en 2016, et de celui d'allouer à la France des volumes de production supplémentaires, il va allonger la durée du travail et réduire de 8.200 personnes son effectif français via des départs à la retraite ou les démissions.

Le groupe a en revanche fait marche arrière sur les mobilités inter-sites, en restant sur la base du volontariat. Jeudi dernier, le PDG Carlos Ghosn a également fait un geste en proposant de retarder à 2016 le versement de 30% de la part variable de son salaire.

"Cette onzième réunion clôture le cycle de négociations pour l'amélioration de la compétitivité de Renault en France", a déclaré Gérard Leclerq, directeur des opérations France du groupe, cité dans un communiqué. "Nous connaîtrons dans quelques jours la décision des organisations syndicales, que je souhaite positive de manière à retrouver en France une attractivité de notre outil industriel, seul moyen pour progresser plus vite que le marché européen."

Les syndicats vont désormais consulter leur base dans les prochains jours. Pour entrer en vigueur après le prochain comité central d'entreprise (CCE) programmé le 15 mars, l'accord doit être signé par au moins deux syndicats, et à condition de ne pas avoir 50% des voix contre.

La CGT, qui a déjà fait part de son intention de ne pas signer l'accord, a dénoncé jeudi soir dans un tract "une nouvelle régression sociale".

Gilles Guillaume, édité par Nicolas Delame