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Rémy pflimlin nommé à la tête de france télévisions

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PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a annoncé lundi la nomination de Rémy Pflimlin, actuel patron de l'opérateur de presse Presstalis (ex-NMPP), à la...

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a annoncé lundi la nomination de Rémy Pflimlin, actuel patron de l'opérateur de presse Presstalis (ex-NMPP), à la présidence du groupe France Télévisions en remplacement de Patrick de Carolis.

Agé de 56 ans, Rémy Pflimlin, ancien directeur de France 3, est le premier dirigeant de France Télévisions nommé par le chef de l'Etat en vertu de la réforme de l'audiovisuel public, qui avait déjà conduit Jean-Luc Hees à la tête de Radio France.

Le mandat de cinq ans de Patrick de Carolis s'achève le 24 août prochain.

"Le président de la République envisage de nommer Rémy Pflimlin en qualité de président de la société France Télévisions", dit un communiqué de l'Elysée.

Au terme de la loi de mars 2009 relative à la nomination des présidents de chaînes publiques, le choix du chef de l'Etat nécessite l'avis favorable du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) puis celui des commissions des affaires culturelles du Sénat et de l'Assemblée nationale.

Le CSA a déjà été saisi de la proposition de Nicolas Sarkozy, précise le communiqué de la présidence.

Une rumeur récurrente donnait encore récemment Alexandre Bompard, actuel patron d'Europe 1 (groupe Lagardère), favori pour ce poste.

Alexandre Bompard est considéré à la fois comme un proche de Nicolas Sarkozy et de l'homme d'affaires Stéphane Courbit, qui a failli racheter, en tandem avec Publicis, la régie publicitaire de France Télévisions.

LE CHANTIER DE LA RÉGIE

Rémy Pflimlin aura entre autres tâches de prendre une décision sur la relance du processus de privatisation de France Télévisions Publicité, suspendu à la mi-avril par le conseil d'administration présidé par Patrick de Carolis.

Le conseil d'administration avait alors invoqué les incertitudes concernant le maintien éventuel de la publicité en journée sur ses antennes après 2011, notamment après une offensive en ce sens menée par Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale.

La loi de mars 2009, qui a entériné après coup l'arrêt de la publicité de 20h00 à 6h00 depuis janvier 2009, prévoit la suppression totale des écrans publicitaires sur les antennes publiques fin 2011, lors de l'extinction de la diffusion de la télévision en analogique.

France Télévisions a engrangé 405 millions d'euros de recettes publicitaires entre 6 heures et 20 heures en 2009 - contre 260 millions d'euros prévus à l'origine dans son budget.

Ces performances publicitaires ont aidé France Télévisions à rééquilibrer ses comptes en 2009 avec trois ans d'avance sur son plan d'affaires et à dégager un résultat net de 19,6 millions d'euros au lieu d'un déficit prévisionnel de 135,3 millions.

Le conseil d'administration de France Télévisions a indiqué mardi 29 juin que le retour à l'équilibre des comptes atteint en 2009 devrait se confirmer en 2010.

Grégory Blachier et Cyril Altmeyer, édité par Yves Clarisse