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Vague d'arrestations dans les milieux islamistes français

Intervention des policiers ce vendredi matin dans un pavillon de Nantes

Intervention des policiers ce vendredi matin dans un pavillon de Nantes - -

La police a procédé ce vendredi matin à une vingtaine d'interpellations dans les milieux islamistes radicaux, notamment à Toulouse et Nantes. Une vague d'arrestations qui n’aurait pas de lien direct avec l’affaire Merah. Claude Guéant réfute toute opération de communication…

Ce vendredi matin, 19 personnes ont été interpellées dans les milieux islamistes radicaux en France : à Nantes, en Ile-de-France, en Provence-Alpes-Côte-d'Azur et à Toulouse, même si le lien direct avec l'affaire Merah n'est pas fait. 17 sont en garde à vue. Des kalachnikovs et des fusils ont été saisis. C'est le groupe pro-djihadiste Forsane Alizza, dissous en février dernier qui était visé. Son chef a été interpellé.

« Un coup de filet pour démanteler des filières »

Ce vaste coup de filet n'est « pas directement lié » à l'enquête sur les crimes de Mohamed Merah, a expliqué une des sources. Il a pour but de « démanteler des filières ». Ces arrestations ont été effectuées notamment à Toulouse, dans le quartier du Mirail, et à Nantes par des hommes de l'unité d'élite du RAID et de la sous-direction antiterroriste. Des interpellations ont eu lieu également en région parisienne et dans la région du Mans.
Juste après la mort de Merah le 22 mars, le procureur de Paris François Molins avait indiqué que les investigations allaient « porter désormais sur la recherche de tout complice ». Nicolas Sarkozy avait également demandé à la police de procéder à « l'évaluation » de la dangerosité des personnes connues pour entretenir des sympathies avec l'islam radical. Et le Chef de l’Etat a promis ce vendredi que les interpellations dans les milieux islamistes « vont continuer ».

« Un entraînement de caractère paramilitaire »

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, qui réfute une opération de communication, revient sur le profil des membres de ces groupes : « Ce sont des gens qui, sur le web – ce qui a justifié la dissolution du groupement –, se réclamaient d’une idéologie extrêmement radicale, de combat. Dans les motifs qui ont accompagné la prise de décision, il y avait d’ailleurs le rappel qu’ils avaient un entraînement de caractère paramilitaire ».

La Rédaction, avec BFMTV