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Ribes dénonce une agression par des catholiques intégristes

Jean-Michel Ribes dit avoir été agressé mardi soir à Nancy, probablement par des catholiques intégristes, qui lui ont déversé des excréments sur la tête. Le dramaturge, qui dirige depuis 2001 le théâtre du Rond-Point à Paris, avait suscité le courroux de

Jean-Michel Ribes dit avoir été agressé mardi soir à Nancy, probablement par des catholiques intégristes, qui lui ont déversé des excréments sur la tête. Le dramaturge, qui dirige depuis 2001 le théâtre du Rond-Point à Paris, avait suscité le courroux de - -

STRASBOURG (Reuters) - Le metteur en scène et auteur de théâtre Jean-Michel Ribes dit avoir été agressé mardi soir à Nancy, probablement par des...

STRASBOURG (Reuters) - Le metteur en scène et auteur de théâtre Jean-Michel Ribes dit avoir été agressé mardi soir à Nancy, probablement par des catholiques intégristes, qui lui ont déversé des excréments sur la tête.

Le dramaturge, qui dirige depuis 2001 le théâtre du Rond-Point à Paris, a suscité le courroux de certains milieux catholiques en décembre dernier lors qu'il a programmé la pièce de Rodrigo Garcia, "Golgota Picnic", un oeuvre perçue comme critique à l'égard de la religion.

Les représentations avaient dû se dérouler sous protection policière et Jean-Michel Ribes dit avoir reçu des menaces de mort.

Mardi soir, l'auteur qui donne à l'opéra de Nancy une série de représentations de "René l'énervé", une satire du quinquennat de Nicolas Sarkozy sous la forme d'un opéra-bouffe dont il a écrit les textes, discutait sur la place Stanislas à l'issue d'une rencontre avec le public.

"Deux hommes se sont précipités sur moi, ont arraché mon chapeau et ont déversé sur moi un récipient contenant des excréments, félins ou canins", a-t-il raconté mercredi à Reuters.

"C'est extrêmement choquant mais qu'ils se rassurent, ils ne me font pas peur, ils sont simplement ridicules", a-t-il ajouté.

Les agresseurs ont laissé sur place des tracts dénonçant la "christianophobie".

Jean-Michel Ribes, dont les engagements à gauche sont connus et qui soutient François Hollande, voit dans ces faits la conséquence d'un climat général.

"A partir du moment où la banalisation des thèses de l'extrême-droite est portée au plus niveau de l'Etat, il n'y a pas de raison que ces gens ne s'expriment pas", analyse-t-il.

Le metteur en scène a reçu le soutien du maire de Nancy, André Rossinot, et du président de l'opéra, le député Laurent Hénart, tous deux radicaux, ainsi que du ministre de la Culture Frédéric Mitterrand et de François Hollande.

La première représentation de "René l'énervé" à Nancy, ce mercredi soir, devait se dérouler comme prévu.

Gilbert Reilhac, édité par Patrick Vignal