Nouvelle salve de tags antisémites sur la synagogue de Verdun

Dans la nuit de samedi à dimanche, des croix gammées ont été dessinées sur la façade de la synagogue de Verdun, dans la Meuse. C'est la seconde fois, en moins de quatre mois, que l'édifice religieux est visé par des tags antisémites.

Ce sont des policiers, qui patrouillaient dans le secteur dans la nuit de samedi à dimanche, qui ont fait la découverte. Des croix gammées ont été apposées sur la façade de la synagogue de Verdun, dans la Meuse, et sur la maison du rabbin, qui jouxte l'édifice religieux. La mention "White power", un slogan néonazi, a aussi été inscrite, selon les précisions de L'Est Républicain.

Le président de la communauté juive de Verdun, Jean-Claude Lévy, n'a pas caché ses inquiétudes:

"Le constat que je fais, c'est que rien ne s'arrange", s'alarme-t-il dans les colonnes du quotidien régional. "La seule solution que l'on a, c'est de sécuriser le lieu un maximum. Nous allons tout faire pour le protéger. Je vais voir avec le consistoire central israélite de France".

"Quelle société veut-on construire avec ça?"

Un constat partagé par l'évêque de Verdun, Mgr Jean-Paul Gusching, qui aurait également découvert des symboles antisémites inscrits à la hâte sur le mur de la chapelle Sainte-Catherine, située en centre-ville. 

"Je suis déçu, désolé, navré. J'ai de la peine" de voir "de tels comportements dans l'année du Centenaire. Je me dis qu'il y a des gens qui n'ont rien compris", confie-t-il à L'Est Républicain. "C'est violent. Et puis, quand on tague des choses comme ça, quelle société veut-on construire avec ça?"

La synagogue déjà visée en mars

C'est en la deuxième fois, en moins de quatre mois, que la synagogue de Verdun, classée aux monuments historiques, est visée. En mars dernier, des croix gammées avaient été dessinées au feutre noir sur les tables de la loi écrite en hébreu, à l'entrée du lieu de culte, provoquant l'émoi de la communauté juive de la ville et des autorités locales.

Cette nouvelle salve de tags antisémites a été perpétrée la veille des commémorations du Débarquement du 6 juin 1944, et une semaine après les célébrations du centenaire de la bataille de Verdun, l'une des plus meurtrières de la Première Guerre mondiale. Une plainte a été déposée.

C. P.