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Le Grand rabbin de France sur la lutte contre l'antisémitisme: "Nous ne sommes pas seuls"

Le Grand rabbin de France, Haïm Korsia, le 19 février 2019

Le Grand rabbin de France, Haïm Korsia, le 19 février 2019 - Capture d'écran BFMTV

Invité de notre antenne ce mardi, Haïm Korsia s'est félicité d'avoir été convié, avec les représentants des autres cultes, par le ministre de l'Intérieur.

Mot d'ordre: se rassembler. Ce mardi sur notre antenne, à quelques heures de la mobilisation initiée par les partis politiques place de la République, le Grand rabbin de France Haïm Korsia a loué la volonté du gouvernement de travailler avec l'ensemble des cultes pour dénoncer l'antisémitisme

"Cette image de rassemblement est efficace, car elle dit que nous ne sommes pas seuls, et que l’ensemble des forces vives de la Nation sont sur la même ligne", a-t-il déclaré.

"Il y aura toujours une forme de rejet"

Dans l'après-midi, les représentants des cultes et de plusieurs associations laïques ont été réunies par le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, afin d'afficher un "message d'unité".

"C’est la première fois qu’on se retrouve sous cette configuration, avec l’ensemble des forces religieuses, et que nous avons signé un texte commun", se satisfait Haïm Korsia. "Mais la lutte contre l’antisémitisme n’arrivera jamais à sa fin, il y aura toujours une forme de rejet de l’autre", regrette-t-il.

"Les lois doivent être appliquées"

Et le Grand rabbin de France de dénoncer les insultes proférées à l'encontre du philosophe et académicien Alain Finkielkraut: "Une personne le moleste verbalement, un autre va vers lui, et si la police ne s’interpose pas, on ne sait pas comment ça va finir! Et enfin il y a tous les silencieux autour, qui laissent faire, et c’est cette forme d’indifférence qui est insupportable."

D'après Haïm Korsia, il faut avant tout "des actes" pour combattre l'antisémitisme. "Les lois doivent être appliquées et (il faut) qu'il y ait la notion de réparation et de médiation. Il faut une immédiateté de la sanction et ne pas laisser passer ce sentiment d’impunité", estime-t-il.

Jules Pecnard