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La construction de la grande mosquée de Marseille encore retardée

Maquette de la grande mosquée de Marseille, à l'occasion de la pose de la première pierre, en mai 2010. Invoquant l'insuffisance de stationnement et les difficultés de circulation autour du site, le tribunal administratif de Marseille a annulé jeudi le pe

Maquette de la grande mosquée de Marseille, à l'occasion de la pose de la première pierre, en mai 2010. Invoquant l'insuffisance de stationnement et les difficultés de circulation autour du site, le tribunal administratif de Marseille a annulé jeudi le pe - -

MARSEILLE (Reuters) - Le tribunal administratif de Marseille a annulé jeudi le permis de construire de la grande mosquée de la ville dont la première...

MARSEILLE (Reuters) - Le tribunal administratif de Marseille a annulé jeudi le permis de construire de la grande mosquée de la ville dont la première pierre a été symboliquement posée en mai 2010.

Le tribunal a suivi les recommandations du rapporteur public et a justifié sa décision par l'insuffisance de stationnement et les difficultés de circulation autour de ce qui est annoncé comme l'un des plus importants édifices musulmans de France.

"La ville de Marseille prend acte de la décision du tribunal", a expliqué la municipalité phocéenne dans un communiqué, ajoutant étudier plus précisément les conclusions de l'arrêt "afin que le nouveau permis puisse être validé définitivement".

Ce nouveau revers vient s'ajouter aux retards déjà accumulés en raison de plusieurs recours précédents déposés par l'extrême droite pour s'opposer à ce qu'elle appelle la "cathédrale-mosquée", en raison de la taille du monument.

Le futur édifice cultuel est prévu dans le XVe arrondissement, sur l'emplacement des anciens abattoirs de la ville, et comptera parmi les plus grands de France avec une salle de prière de 2.500 m2.

La mosquée pourra accueillir quelque 7.000 fidèles et comprendra, outre la grande salle de prière, une école coranique, un restaurant, une librairie et une bibliothèque.

Le minaret mesurera 25 mètres de hauteur et sera doté d'un signal lumineux pour l'appel à la prière.

Estimé à 22 millions d'euros, le financement du projet n'est toutefois pas bouclé et provoque des dissensions dans la communauté musulmane.

Marseille compte aujourd'hui une soixantaine de lieux de prières, dont aucun n'a une dimension symbolique, pour accueillir les 200.000 personnes de confession musulmane de la ville, soit environ le quart de la population marseillaise.

Jean-François Rosnoblet, édité par Patrick Vignal