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Groupe islamiste de Marignane: les trois suspects mis en examen

L'un des trois hommes a été écroué, l'autre pourrait être placé en détention provisoire et le troisième a été libéré sous contrôle judiciaire.

L'un des trois hommes a été écroué, l'autre pourrait être placé en détention provisoire et le troisième a été libéré sous contrôle judiciaire. - -

Soupçonnés d’avoir prévus des attentats terroristes en France, les trois hommes arrêtés en fin de semaine dernière à Marignane ont été mis en examen. L’un d’eux a été écroué. Selon le procureur, ils étaient « en mesure de commettre dans les jours à venir un attentat à la bombe ».

Les trois hommes arrêtés jeudi et vendredi derniers ont été mis en examen lundi pour leur participation à un groupe djihadiste présumé basé à Marignane qui était en mesure de commettre un attentat.
Si le premier a été écroué, le débat sur le placement en détention provisoire du deuxième a été différé à jeudi. Le juge des libertés et de la détention (JLD) a cependant décidé de libérer sous contrôle judiciaire le troisième suspect, un prothésiste dentaire né en 1986 qui avait été présenté par le parquet comme le « chimiste » de la bande. Le parquet, qui demandait la détention pour les trois, a fait appel de ce contrôle judiciaire.

« Un atelier de fabrication d'explosifs »

Lors d'une conférence de presse lundi, le procureur de Paris, François Molins, avait affirmé que ce groupe « était en mesure de commettre à très court terme, probablement dans les jours à venir, un attentat à la bombe sur le territoire français ». Il avait précisé qu'un « atelier de fabrication d'explosifs » avait été découvert à Marignane au domicile du principal suspect, né en 1992. Des armes et de nombreux produits chimiques pouvant permettre la confection d'une bombe ont été saisis. Les trois hommes, tous de nationalité française, ont été mis en examen lundi pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », « transport, détention et fabrication de produits incendiaires » et « détention d'armes ». François Molins avait affirmé que, correctement combinés, les produits saisis auraient pu provoquer des « dégâts considérables ». Il avait cependant concédé que ce « projet terroriste » n'était peut-être pas « déterminé à ce stade ».

Mathias Chaillot avec AFP