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Religions

Des tombes dégradées dans un carré musulman à strasbourg

Dix-huit tombes de l'un des carrés musulmans du cimetière Nord de Strasbourg ont été dégradées dans la nuit de lundi à mardi. /Photo prise le 29 juin 2010/REUTERS/Vincent Kessler

Dix-huit tombes de l'un des carrés musulmans du cimetière Nord de Strasbourg ont été dégradées dans la nuit de lundi à mardi. /Photo prise le 29 juin 2010/REUTERS/Vincent Kessler - -

STRASBOURG (Reuters) - Dix-huit tombes de l'un des carrés musulmans du cimetière Nord de Strasbourg ont été dégradées dans la nuit de lundi à mardi,...

STRASBOURG (Reuters) - Dix-huit tombes de l'un des carrés musulmans du cimetière Nord de Strasbourg ont été dégradées dans la nuit de lundi à mardi, rapporte un correspondant de Reuters sur place.

Les stèles ont été jetées à terre et trois d'entre elles, en marbre et en bois, ont été brisées. Aucune inscription n'a été découverte par les policiers sur place.

Les responsables du Conseil régional du culte musulman et de l'association Grande Mosquée de Strasbourg ont annoncé leur intention de porter plainte.

"Le climat qui s'installe banalise le racisme et l'antisémitisme sous prétexte de liberté d'expression", a déploré Saïd Aalla, président de l'association Grande Mosquée de Strasbourg.

Pour le maire socialiste de Strasbourg, Roland Ries, "s'attaquer aux morts est un acte de barbarie absolue".

"Une fois de plus, on constate que les ferments de haine et d'intolérance sont à l'oeuvre", a-t-il dénoncé.

"Tous les moyens seront mis en oeuvre pour identifier les auteurs, notamment en termes de police technique et scientifique", a assuré de son côté le directeur départemental de la sécurité publique du Bas-Rhin, Luc-Didier Mazoyer, tandis que des policiers entamaient la recherche d'indices.

Saïd Aalla a dénoncé la tenue, samedi devant le chantier de la future grande mosquée, d'une conférence de presse du Front national qui a lancé un comité baptisé "Non à l'islamisation de l'Alsace-Lorraine".

Roland Ries a évoqué "une corrélation indirecte" entre cette manifestation et les dégradations constatées mardi.

En janvier, des inscriptions islamophobes et injurieuses avaient été découvertes au domicile personnel du maire, qui venait de se déclarer favorable à la construction d'un minaret pour la future grande mosquée.

Thomas Calinon, édité par Sophie Louet