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Démission du pape : la presse française salue sa "modernité"

Quelques unes du jour, titrant sur la démission du pape.

Quelques unes du jour, titrant sur la démission du pape. - -

REVUE DE PRESSE - Les éditorialistes de la presse française saluent mardi unanimement la "sagesse" de celui qui a eu le courage de se retirer pour céder la place à plus jeune que lui.

L'annonce par le pape Benoît XVI de sa prochaine démission en raison de son âge avancé est largement commentée par les éditorialistes de la presse nationale et régionale qui y voient un signe "d'humilité et de "modernité".

"On salue à travers le monde le courage, la lucidité, la cohérence de Benoît XVI, soucieux de confier l'Eglise à un plus jeune, pour assumer la lourde charge qui est la sienne", souligne Jean Levallois dans La Presse de la Manche. Pour La Croix et son éditorialiste Dominique Greiner, cette décision "traduit une vision humble de sa mission et une grande audace politique." Mais elle "n’est qu’une demi-surprise".

Cette décision pour Etienne de Montety, dans Le Figaro, "témoigne d’un trait pour lequel il faut rendre hommage à un homme qui fut tant raillé et caricaturé: l’humilité" et "ouvre une ère inédite dans l’histoire de l’Église catholique moderne."

Un hommage en latin dans Libé

Nicolas Demorand dans Libération, dont l'édito a été écrit en latin page 3 puis traduit en français page 11, pense que "personne ne saura jamais si Benoît XVI a cédé à la fatigue physique ou métaphysique."

"On retiendra cette lucidité de Benoît XVI comme une marque de son personnage", note pour sa part Jacques Camus dans La Montagne. "Une décision humble et moderne", avance Marc Dejean de Presse Océan, "un geste surprenant, courageux, moderne", écrit Jacques Fortier dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace. Rémi Godeau, dans l'Est Républicain, n'hésite pas à parler d'"une onde de choc." "Avec lucidité et courage, le missionnaire démissionnaire a brisé un tabou".

Une "leçon audacieuse de modernité"

Cette démission "devra guider le choix du prochain conclave, à qui il reviendra de désigner un pape dont l’âge et la vision du monde ne seront un fardeau ni pour sa communauté ni pour le titulaire de la fonction lui-même", avertit Philippe Waucampt dans Le Républicain Lorrain. "Un pape plus jeune" capable "de tenir compte de l’évolution des mentalités", assène Bruno Bécard dans La Nouvelle République.

Ivan Drapeau dans La Charente Libre relève que "la résonance de cette décision touche bien au-delà des catholiques. Elle remet de facto l’Église en pleine lumière" grâce à un pape "capable de donner avant de partir une leçon audacieuse de modernité à tous les dirigeants spirituels ou temporels de ce bas monde", conclut Hervé Fabre dans La Voix du Nord.

A. G. avec AFP