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Cyberharcelée pour des propos anti-islam, Mila juge que "la laïcité est morte" dans les écoles

Mila a été victime d'un cyberharcèlement massif et de menaces de mort après avoir tenu des propos hostiles à l'islam en ligne en 2020, alors qu'elle avait 16 ans. Quatre ans plus tard, elle estime que "la laïcité est morte" dans les écoles françaises.

Une réaction aux récentes actualités dans les écoles. Mila, jeune femme victime d'un cyberharcèlement massif et de menaces de mort après des propos anti-islam tenus en ligne, estime ce lundi 8 avril sur BFMTV-RMC que la laïcité "est morte" dans les écoles françaises.

"On parle de laïcité au sein des établissements, est-ce que la laïcité elle encore efficace aujourd'hui? Pour moi la laïcité, elle est morte", a-t-elle jugé sur notre antenne.

Bien qu'elle soit déscolarisée depuis quatre ans (aucun établissement ne s'est dit en mesure d'assurer sa sécurité) et le début de l'affaire qui porte aujourd'hui son nom, Mila dit avoir "l'impression qu'on a une véritable police des moeurs dans les lycées, des élèves qui sont encouragées par leurs parents".

Affaire Samara

Mila a notamment évoqué l'exemple de Samara, une adolescente violemment agressée et traitée, selon sa mère, de "mécréante" parce qu'elle s'était teint les cheveux en rouge et ne portait pas le voile, alors qu'elle était issue d'une famille musulmane. Pour elle, il y a des "jeunes filles (qui) ont cet entourage à majorité musulmane", qui font qu'"on attend d'elles qu'elles conviennent à ces standards-là qui ne devraient même pas exister".

Après l'agression de Samara, trois personnes ont été mises en examen pour "tentative d'homicide volontaire". Selon le parquet, qui n'évoque aucune dimension religieuse, ce déferlement de violence aurait son origine dans les "invectives" entre élèves sur les réseaux sociaux.

Évoquant "les quartiers" où ces adolescentes "ne peuvent pas s'habiller comme elles le souhaitent", la jeune femme a expliqué avoir "des copines qui me disent que pour aller dans certains endroits, pour être acceptée avec telle personne, pour traîner dans certains quartiers, je porte une burqa (voile intégral rigoriste, interdit en France dans l'espace public) et personne me fait chier".

Proximité avec l'extrême droite

Mila, qui a affiché au cours des dernières années une proximité avec l'extrême droite, notamment le groupe de "féministes identitaires" Nemesis, assure qu'"avec ce genre diktat, avec cette charia qu'ils imposent avec facilité, il y a des Samara qui sont tabassées".

Elle a notamment assuré sur notre antenne que "les transitions de genre" relevaient de l'"effet de mode", au même titre que "la détestation de la France" ou encore "toutes ces gamines qui portent un hijab, une abaya un jour puis un crop-top (haut qui ne couvre pas tout ou partie du ventre)".

Mila critique par ailleurs les féministes classées plus à gauche, qu'elle accuse d'un manque de soutien à son égard sous prétexte qu'elle s'en est prise à l'islam, ou encore à l'égard des femmes iraniennes qui subissent le joug de la dictature islamiste.

Glenn Gillet