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Religions

Claude Guéant s’attaque à « l’Islam radical »

C'est notamment une phrase sur le site Internet du groupe qui aurait attiré l'attention du ministre de l'Intérieur.

C'est notamment une phrase sur le site Internet du groupe qui aurait attiré l'attention du ministre de l'Intérieur. - -

Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a demandé hier lundi la dissolution d’un groupuscule nommé Forsane Alizza, « les Cavaliers de la fierté », qu’il accuse de former des personnes à la lutte armée. Le groupe parle de calomnie, et affirme ne pas appeler au terrorisme.

Après avoir annoncé hier lundi l’expulsion d’un Imam accusé d’avoir appelé à « fouetter à mort les femmes adultères », Claude Guéant s’est attaqué à un groupuscule islamiste, Forsane Alizza, les « Cavaliers de la fierté ». Il l’accuse de former des personnes à la lutte armée, et demande sa dissolution. C’est une phrase, sur le site Internet du groupe, qui aurait attiré l’attention du ministère de l’Intérieur : « Nous cherchons toutes sortes de compétences, surtout des soldats. Si vous appréciez les sports de combat, votre profil nous intéresse. »
De son côté, Forsane Alizza parle de calomnie et affirme ne pas appeler au terrorisme.

Qui sont les « Cavaliers de la fierté » ?

Selon le Conseil français du culte musulman, il s’agit d’un groupe marginal d'une dizaine de personnes, habituées aux vidéos sur Internet et aux actions symboliques, contre un restaurant Mac Donald en 2010 ou devant un palais de justice pour brûler un Code Pénal. Pour certains spécialistes du salafisme [ndlr : mouvement qui revendique le retour à l'Islam des origines], la dissolution du groupe pourrait être justifiée à titre préventif. D’autres évoquent l’échéance présidentielle pour expliquer la décision du ministre de l'Intérieur. Le journaliste Bernard de la Villardière, qui a déjà travaillé sur Forsane Alizza, explique : « On ne peut leur reprocher aucune violence, mais depuis les attentats de Londres [de 2005], on considère que les messagers porteurs de haine peuvent être aussi dangereux que ceux qui passent à l’acte. »