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Après sa démission pour une liaison présumée avec une femme, Mgr Aupetit se dit "victime d'une cabale"

Mgr Michel Aupetit, en janvier 2018.

Mgr Michel Aupetit, en janvier 2018. - Christophe Archambault - AFP

L'ancien archevêque de Paris a annoncé vouloir porter plainte pour pour diffamation.

"Depuis que j'ai remis ma démission, je suis dans la paix." Dans une interview accordée au Parisien une dizaine de jours après avoir quitté ses fonctions d'Archevêque de Paris pour une supposée "relation intime" avec une femme, Monseigneur Aupetit souhaite clarifier la situation sur cette dernière, qui selon lui "n'a rien à voir avec une relation d'amour ou une relation sexuelle."

"Une amitié"

"C'est une amitié. Sur le plan personnel, spirituel, nous sommes sur la même longueur d'âme. C'est une belle personne, bien plus intelligente que moi, qui m'aide beaucoup pour réfléchir. Laetitia Calmeyn est d'une grande délicatesse. Je trouve ignoble qu'on la salisse", estime-t-il.

Cette femme, une théologienne belge, a été photographiée en compagnie de l'homme de foi en région parisienne. "Quelle affaire! Si vous ne pouvez plus manger avec une amie sans qu'un paparazzi vous photographie, dans quel monde vit-on", réagit encore Michel Aupetit qui, se disant victime "d'une cabale", assure compter porter plainte pour diffamation. "Je ne peux accepter que mon silence soit interprété comme un aveu de culpabilité."

"On m'a désigné des gens, des réseaux qui m'en voulaient et qui ont agi. Mais je n'ai aucune preuve", martèle-t-il encore.

"Il n'y a pas eu de liaision"

Au cours de cet entretien, Mgr Aupetit est également revenu sur les révélations faites pas l'hebdomadaire Le Point, selon lesquelles ce dernier aurait écrit un mail équivoque en 2012, alors qu'il était vicaire général. Sur ce pointe, l'homme de 70 ans se défend de nouveau, assurant que la destinataire n'était pas Laetitia Calmeyn. "Je ne la connaissais pas encore", dit-il.

"C'était une personne qui, comme il arrive souvent quand on est prêtre ou médecin, s'attache parce qu'elle souffre de solitude. Elle m'écrivait tous les jours. J'ai répondu à un courrier et ma secrétaire a pu le lire, puisqu'on partageait la même boite mail. Il n'y a pas eu de liaison. Une fois, cette personne a eu mal au dos. Je lui ai fait un massage pour la soulager. Je rappelle que je suis médecin", insiste-t-il.

En ce qui concerne sa démission, qui a été acceptée par le pape François, l'homme de foi estime "qu'il a jugé que la situation pouvait fragiliser le diocèse." "S'il me l'avait demandé, j'aurais traversé la tempête. J'en étais capable", insiste Michel Aupetit.

Le péché de chair "pas le plus grave"

La semaine dernière le pape avait défendu l'ancien archevêque de Paris, assurant qu'il avait été condamné "par l'opinion publique, par les commérages". "J'ai accepté la démission d’Aupetit non pas sur l’autel de la vérité, mais sur l’autel de l’hypocrisie", avait ajouté le souverain pontife.

"Il y a eu un manquement de sa part. Un manquement au sixième commandement, c’est un péché, mais ce n’est pas le plus grave. Les péchés les plus graves sont notamment l‘orgueil, la haine. Ainsi, Mgr Aupetit est un pécheur, comme je le suis", a-t-il également dit.
https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV