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Religions

A Nice, la justice ordonne à la mairie d'ouvrir une mosquée

La mosquée En Nour à Nice

La mosquée En Nour à Nice - Valéry Hache - AFP

Le tribunal administratif de Nice a ordonné ce lundi au maire de Nice Christian Estrosi d'autoriser, dans un délai de cinq jours, l'ouverture d'une mosquée financée par l'Arabie saoudite à laquelle l'élu s'oppose farouchement.

La justice, qui avait été saisie vendredi en référé par l'association culturelle et cultuelle En Nour, gestionnaire de la mosquée, a estimé que "la condition d'urgence était remplie du fait de la capacité insuffisante des salles de prière musulmanes à Nice" et "de la période de Ramadan" qui a débuté ce lundi. Elle considère par ailleurs que le refus du maire de Nice d'autoriser l'ouverture porte "une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte".

"Nous n'exécuterons une décision de justice que lorsqu'elle sera définitive"

Le tribunal relève en outre que la commission d'accessibilité et la commission de sécurité communales avaient émis des avis favorables à l'ouverture au public des locaux et que le maire de Nice "ne s'opposait pas à l'ouverture de la salle de culte pour des motifs relatifs au respect de la législation" mais "compte tenu de ses doutes sur l'origine du financement des travaux et de sa crainte de prêches dangereux": cela constitue, pour le juge, "un détournement de procédure".

Christian Estrosi a indiqué dans un communiqué avoir "décidé de se pourvoir immédiatement en cassation auprès du conseil d'État". "En tout état de cause, je ne ferai courir aucun risque à ma ville et nous n'exécuterons une décision de justice que lorsqu'elle sera devenue définitive", indique-t-il. 

C.H.A. avec AFP