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Société

Reims: une vingtaine de personnes devant l'hôpital contre l'arrêt des traitements de Vincent Lambert

Une vingtaine de personnes se sont rassemblées mardi soir devant le centre hospitalier de Reims où se trouve Vincent Lambert, patient tétraplégique en état végétatif.

Une vingtaine de personnes se sont rassemblées mardi soir devant le centre hospitalier de Reims où se trouve Vincent Lambert, patient tétraplégique en état végétatif. - FRANCOIS NASCIMBENI / AFP

La procédure d'arrêt des traitements a été lancée, mardi 2 juillet au CHU de Reims, alors que les parents de Vincent Lambert se sont résignés à la mort "inéluctable" de leur fils. Ces derniers ne déposeront plus aucun recours pour maintenir leur fils en vie, après une trentaine de décisions de justice et dix ans de combats.

Une vingtaine de personnes se sont rassemblées mardi soir devant le centre hospitalier de Reims où se trouve Vincent Lambert, patient tétraplégique en état végétatif depuis presque 11 ans et dont les traitements ont été interrompus la semaine dernière, pour protester contre cet arrêt des soins, a constaté un correspondant. 

Ces personnes, accompagnées d'enfants en bas âge, se sont réunies vers 20 heures à l'appel des "Veilleurs de Reims", un groupe né en 2013 à la suite de la Manif pour tous, "pour une veillée de réflexion et de solidarité avec le combat des parents de Vincent Lambert", fervents catholiques farouchement opposés à l'arrêt des traitements.

"C'est une euthanasie"

"On ne pouvait pas être autre part qu'ici ce soir", a expliqué Remy Blondet qui affirme osciller entre "désespoir et colère". "Il faut avoir le courage des mots: c'est une euthanasie", a-t-il dit. 
"Comment dire qu'une vie ne peut pas être vécue ? Nous ne pouvons pas nous satisfaire de la mort donnée par charité. Nous défendons la vie et la mort naturelle", a défendu Éric Lemaitre, membre des "Veilleurs de Reims". Le groupe s'est séparé en entonnant le chant scout "L'Espérance".

Ses parents résignés

Quelques heures plus tôt, vers 16h, Alexandre, un jeune Rémois était venu chapelet en main se recueillir seul devant l'hôpital. 

"J'ai décidé de venir sur un coup de coeur. Je trouve malheureux qu'il n'y ait pas plus de monde pour défendre la vie de Vincent Lambert et des milliers de personnes qui sont dans son état", a-t-il affirmé. 

Le médecin de Vincent Lambert, hospitalisé au CHU de Reims après un accident de voiture en 2008, a engagé mardi 2 juillet un nouvel arrêt des traitements, effectif depuis mercredi soir. Cette décision a été rendue possible le 28 juin par la Cour de cassation. Ce protocole médical prévoit notamment l'arrêt de l'hydratation et de la nutrition par sonde du patient, ainsi qu'une "sédation profonde et continue".

Jeanne Bulant avec AFP