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Société

Randonnées à roller menacées à Paris: une pétition veut les sauver

Les balades à roller ne sont plus autorisées par la préfecture de police de Paris.

Les balades à roller ne sont plus autorisées par la préfecture de police de Paris. - Maciej Zgadzaj - Flickr

Depuis trois semaines, la préfecture de police de Paris n’a pas renouvelé son autorisation aux randonnées à roller qui réunissaient chaque semaine des centaines de participants. Ces derniers, soutenus par des élus se mobilisent à travers une pétition et veulent conserver leurs rendez-vous hebdomadaires.

Est-ce la fin des randonnées à roller à Paris? C'est ce que craignent Pari-Roller et Roller&Coquillages, les associations qui organisent depuis de nombreuses années des balades en plein Paris. A chaque fois, ces randonnées réunissent des centaines de personnes. Sur son site internet, l'association Pari-Roller explique que depuis début mars les organisateurs sont dans l'obligation d'interrompre ces rendez-vous.

"La Préfecture de police refuse de valider nos parcours et remet en cause les autorisations existantes. Cela fait plus de 19 ans que ces autorisations nous sont accordées au travers d'un arrêté préfectoral qui avait fait l'objet de renégociations en juin 2000."

Les deux associations ont lancé une pétition en ligne pour tenter de sauver les balades organisées le vendredi et le dimanche. La préfecture a décidé "de refuser l'escorte policière pour accompagner ces randonnées", écrivent-ils. La préfecture de police ne serait plus en mesure de fournir les effectifs nécessaires.

Quatre policiers pour encadrer les randonnées

Un argument qu'entendent les associations "en période de vigilance accrue" mais qui ne les convainc pas car seuls quatre policiers seraient nécessaires pour encadrer le cortège. Ils mettent en avant l'intérêt pour la préfecture de maintenir l'escorte policière et mettent en avant leur organisation qui prévoit à chaque fois l'implication de bénévoles participant au bon déroulement des randonnées.

"On a commencé à observer des dérives, avec des groupe de randonneurs sans coordination ni sécurisation, lâchés "en sauvage" dans les rues", expliquent-ils encore. 

Les deux associations ajoutent avoir proposé de financer la présence hebdomadaire des 4 policiers. Une option à laquelle la préfecture a ajouté plusieurs obligations notamment un parcours dans des zones peu circulantes en-dehors du centre de Paris.

Une décision "regrettable et incompréhensible"

Outre la pétition qui a reçu près de 7.000 signatures, les organisateurs des randonnées ont également reçu le soutien de plusieurs élus parisiens, à commencer par Christophe Najdovski, adjoint à la mairie de Paris en charge des transports.

"C'est une décision qui est regrettable et incompréhensible puisque les balades à roller ça existe depuis 20 ans à Paris, ça fonctionne très bien (...). On a besoin de 4 effectifs de police pour le faire, franchement on peut trouver une solution", a-t-il défendu ce vendredi sur France Bleu. 

Le groupe écologiste auquel il appartient a adressé une lettre au préfet de police Michel Cadot lui demandant de "reconsidérer" sa position.

Carole Blanchard