Qui sont ces 1% de Français les plus riches ?
Stigmatisation stérile, dangereuse, voire racisme social pour les uns, juste retour idéologique face aux dérives de la financiarisation de nos sociétés pour les autres, le débat sur les écarts de fortune et de revenus a rarement été autant d'actualité en France.
Le possible départ du plus riche des Français pour la Belgique voisine, Bernard Arnault, n'a fait que raviver la polémique. Bettencourt, Mulliez, Pinault, Hermès, Dassault, les noms du peloton de tête de ces super-riches reviennent sans cesse dans les médias.
Mais ces têtes d'affiche sont l'exception. Ils font plutôt partie des 0,01% des plus riches Français que des 1%. Par-delà les effets d'annonce, qui sont ces 1% plus riches ?
En 2010, une précieuse enquête de l'Insee
Une enquête de l'Insee de 2010, signée Julie Solard et reprise dans un article du journal Libération, donne des éléments de réponse.
Une première définition des super-riches y est donnée : "En 2007, c’est à partir de 84.500 euros de revenus déclaré annuel par unité de consommation qu’une personne se situe parmi les 1 % les plus riches. Alors que la moitié des revenus des personnes les plus aisées ne sont pas des revenus d’activité, les autres très hauts revenus restent principalement assis sur des revenus d’activité, comme la grande majorité de la population. La population des très hauts revenus est plus âgée et plus concentrée en région parisienne que le reste de la population."
En 2012, le seuil passe à 88.000 euros
Pour savoir si vous faites partie des 1% les plus riches de la population française, une infographie visible sur Slate.fr fait sien l'adage selon lequel une image vaut parfois mieux qu'un long discours.
On y découvre, entre autres, qu'entrer dans la catégorie des 1% revient à gagner plus de 7.350 euros net par mois, soit sept fois le Smic. L'évolution à la hausse des plus hauts revenus, mais aussi des très, très, très hauts revenus, soit 0,01% de la population est également riche d'enseignements.