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PSA pourrait annoncer la fermeture d'Aulnay fin juillet

Manifestation de salariés du site PSA d'Aulnay-sous-Bois (Seine-St-Denis) à Paris, le 23 mars dernier.

Manifestation de salariés du site PSA d'Aulnay-sous-Bois (Seine-St-Denis) à Paris, le 23 mars dernier. - -

Le groupe automobile PSA pourrait annoncer le 25 juillet la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-St-Denis), a annoncé ce lundi le maire de la ville. Arnaud Montebourg devrait rencontrer mardi Philippe Varin, président du directoire de PSA, pour évoquer l'avenir du site qui emploie 3 600 personnes.

Le groupe automobile PSA pourrait annoncer le 25 juillet, lors de la publication de ses résultats, la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois, a déclaré lundi le maire de la ville, Gérard Ségura. « Nous avons l'extrême crainte que ce soit fin juillet, au moment de ces indications sur les résultats du groupe, que soit annoncée l'éventuelle, la probable fermeture du site d'Aulnay », a déclaré l'élu socialiste à des journalistes à l'issue d'une table ronde avec le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.
Le maire a ajouté qu'Arnaud Montebourg rencontrerait ce mardi Philippe Varin, président du directoire de PSA, pour évoquer l'avenir du site qui emploie 3 600 personnes.

« La direction n'a pas de solution »

« Le ministre a dit (...) qu'il voulait des réponses très précises sur la situation actuelle du groupe, sur ses capacités ou non d'envisager le maintien de la production au-delà de 2014 », a déclaré Gérard Ségura. « La direction du groupe a indiqué très clairement, et peut-être pour la première fois aussi clairement, qu'elle n'avait pas de solution à la situation automobile des usines françaises et en particulier d'Aulnay » qui est plus gros employeur de Seine-Saint-Denis, a-t-il dit.
L'avenir du site est incertain, après la fin de la production de la Citroën C3 à l'horizon 2014, la direction du groupe n'ayant jusqu'ici pris aucun engagement écrit.

« Il n’y a plus de temps à perdre ! »

Les craintes du maire d'Aulnay n'ont pas surpris les syndicats : « Il a raison d’être inquiet, estime Jean Pierre Mercier, délégué syndical CGT à l’usine PSA d’Aulnay-sous-bois. On ne sait pas quand Peugeot va faire son annonce. Maintenant, ce qu’on a vu pendant la réunion, c’est qu’Arnaud Montebourg n’a pas la volonté d’imposer à Peugeot de signer l’accord des syndicats de PSA-Aulnay, qui vise à maintenir tous les emplois au moins jusqu’en 2016. La direction de Peugeot maintient son discours hypocrite qui dit qu’elle n’a aucune visibilité au-delà de 2014. Et de la part du ministre, à qui on demande ce qu’il compte mettre en œuvre pour imposer à Peugeot de signer l’accord des syndicats de PSA-Aulnay, pas de réponse. Il faut qu’il comprenne qu’il n’y a plus de temps à perdre ! »

« L'Etat a les moyens d'intervenir »

Philippe Julien est secrétaire de la CGT PSA à Aulnay. Il attend beaucoup d'Arnaud Montebourg dans cette affaire : « Il n’est pas question d’accepter ça. Il faut arrêter de dire que l’Etat n’a pas les moyens d’intervenir, car l’Etat a les moyens d’intervenir ! Par le code du travail en nommant des médiateurs, par le respect des accords qui sont signés… Et s’il n’y a pas assez de législation, maintenant que le PS a le pouvoir quasi absolu en France, il peut faire toutes les lois qu’il veut et qui sont nécessaires au maintien de l’emploi. Arnaud Montebourg est en charge de redresser les industries, eh bien qu’il le fasse ! Après tout, le général de Gaulle, lui, a su nationaliser… »

La rédaction, avec Hugo Perrier