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Procédure automatique pour le rapatriement des mineurs roumains

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PARIS (Reuters) - Les mineurs roumains isolés en France pourront désormais être rapatriés vers leur pays d'origine sans qu'un juge français des...

PARIS (Reuters) - Les mineurs roumains isolés en France pourront désormais être rapatriés vers leur pays d'origine sans qu'un juge français des enfants soit préalablement saisi et sans l'approbation du mineur.

Le Parlement français a adopté définitivement jeudi un projet de loi autorisant l'approbation d'un accord en ce sens entre Paris et Bucarest sur la protection de ces mineurs.

Les groupes UMP et du Nouveau centre ont voté ce texte. Les groupes socialiste, radical et citoyen (SRC) et de la gauche démocrate républicaine (GDR, PC et Verts) ont voté contre.

"Malgré le fait que cet accord vise à s'attaquer à un problème difficile, malgré la gravité de la situation, nous pensons que cet accord doit être amélioré et que l'accord qui nous est proposé n'est pas à la hauteur des difficultés qui s'offrent à nous", a dit le socialiste Dominique Raimbourg.

Pour François Asensi (apparenté PC), qui a fait le lien entre ce vote et la politique de démantèlement des camps de Roms décidée par Nicolas Sarkozy et critiquée en Europe, cet accord s'inscrit dans la poursuite de la "chasse aux Roms".

"Cet accord représente une régression supplémentaire. Il marque un repli en matière de garanties offertes, pour sa protection, au mineur roumain isolé", a-t-il ajouté.

Le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes, Pierre Lellouche, qui a souligné que "plus de la moitié des 6.000 mineurs isolés présents en France sont Roumains", a affirmé que la mise ne oeuvre de cet accord était demandée par la Roumanie.

"Il est temps d'en finir avec le scandale des enfants roumains exploités dans nos rues, en l'absence d'un instrument juridique efficace qui permette au gouvernement de gérer ce douloureux problème humain", a poursuivi le ministre.

Emile Picy, édité par Yves Clarisse