BFMTV
Société

Pour Estrosi, Les Républicains sont devenus "le parti du Trocadéro"

-

- - -

Invité de BFM Politique ce dimanche, Christian Estrosi a exprimé ses doutes quant à l'avenir des Républicains, qualifiant le parti de "parti du Trocadéro".

Invité de BFM Politique dimanche, Christian Estrosi le maire Les Républicains de Nice, est revenu sur la campagne présidentielle de François Fillon, assurant l'avoir soutenu jusqu'au bout, tout en ayant émis des réserves sur son programme politique.

"Dès le début, alors que nous n’étions pas du tout dans le climat des affaires, j’ai dit très clairement qu’il y avait des failles dans son projet. Je l’ai incité à les prendre en compte, nous avons eu un début de dialogue avec François pour qui j’ai le plus grand respect, en tout cas je l’ai accompagné loyalement".

Il a également assuré lui "en vouloir", persuadé que "s’il avait pris la bonne décision en cours de campagne politique, notre camp l'aurait emporté". 

"Le parti du Trocadéro"

Mais le maire de Nice s'est surtout montré inquiet sur la voie empruntée actuellement par son parti, Les Républicains: "Ce qui m'inquiète profondément aujourd'hui c'est que les Républicains sont un peu sortis de cette ligne de conduite voulue par Jacques Chirac". Pire, Christian Estrosi estime que le parti est devenue "le parti du Trocadéro", en référence au rassemblement organisé par François Fillon pendant la campagne présidentielle.

"Je crois qu’aujourd’hui, Les Républicains sont devenus le parti du Trocadéro, dans la tête d'un grand nombre d'électeurs de droite et du centre-droit qui ne se reconnaissent plus dans la posture qu'à eu le parti, une image qui n'étais pas celle de l'UMP à l'origine en 2002".

Enfin, Christian Estrosi s'est montré favorable à d'éventuelles listes communes avec le parti présidentiel à l'occasion des élections européennes, une idée émise par Alain Juppé: "Je suis heureux de voir qu’Alain Juppé va sur des positions que je défends depuis des mois. Nous sommes des européens convaincus (...) Si nous avons une vision partagée, je ne vois pas pourquoi lors des élections européennes nous ne réfléchirions pas au moyen de défendre ce projet partagé". 

G.D.