BFMTV
Société

Plus faible mobilisation des gilets jaunes depuis le début du mouvement 

Des gilets jaunes à amiens le 25 mais 2019

Des gilets jaunes à amiens le 25 mais 2019 - FRANCOIS NASCIMBENI / AFP

A Paris, 2100 personnes manifestaient dans les rues de la capitale, toujours selon les chiffres du gouvernement.

Pour leur 28e week-end de mobilisation, les gilets jaunes étaient, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 12.500 à défiler sur l'ensemble du territoire à 14 heures. Il s'agit de la plus faible mobilisation depuis le début du mouvement. 

Le comptage des autorités est contesté par les gilets jaunes, qui ont dénombré de leur côté 35.100 manifestants. La semaine dernière, environ 15.500 personnes avaient manifesté à travers le pays, toujours selon le ministère de l'Intérieur.

Mobilisation en hausse à Paris 

A Paris où 1.000 membres des forces de l'ordre étaient mobilisés pour des contrôles préventifs et 3.000 policiers et militaires dans le cadre du maintien de l'ordre, deux cortèges ont battu le pavé.

Une manifestation déclarée a rejoint la butte Montmartre depuis le cimetière du Père Lachaise. Une autre, non déclarée, a rassemblé selon une journaliste de l'AFP une bonne centaine de personnes, défilant sans leur gilet distinctif - un fait inédit - à l'appel de plusieurs figures du mouvement, dont Eric Drouet.

Partis de l'ouest de la capitale, ces manifestants ont joué au chat et à la souris avec les forces de l'ordre avant de rallier la place de la République où, en fin d'après-midi, une trentaine de personnes ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre, qui ont répliqué avec des grenades lacrymogènes. Vers 19H00, quelques dizaines de manifestants ont ensuite bloqué une partie de la place de la Bastille à l'aide de barrières de chantier, rapidement enlevées par la police.

"Marre de voter contre" 

A Amiens, ville natale du président de la République, les manifestants s'étaient dits déterminés à "aller chercher Macron chez lui" en "prenant" sa ville. Entre 1.200 personnes, selon la préfecture, et 2.000 selon les organisateurs, ont défilé dans une ambiance globalement festive, malgré quelques jets de projectiles et de grenades lacrymogènes. 

"Marre de voter contre, on veut la validation du vote blanc", pouvait-on lire sur une pancarte à Toulouse, où quelque 2.000 manifestants ont arpenté les rues du centre en scandant les désormais traditionnels chants anti-Macron, un cortège dispersé par les forces de l'ordre en fin d'après-midi. 

A Montpellier où environ 950 personnes ont défilé dans le calme, une banderole, en tête de cortège, interpellait le gouvernement : "Bloquons Blanquer, Castagnons Castaner, Matons Macron".

Du côté de Strasbourg, théâtre d'une "convergence des luttes", plusieurs dizaines de "gilets jaunes" étaient quant à eux présents dans la marche pour le climat, qui a rassemblé environ 850 manifestants. Au micro, l'un d'eux a fustigé l'élection de dimanche qui "ne sert qu'à placer les copains".

Lyon a aussi réuni "gilets jaunes" et militants de la cause climatique, comme à Nantes où jusqu'à 500 personnes ont défilé selon la police, ou Dijon (600 selon la préfecture). 

"C'est aujourd'hui qu'il aurait dû y avoir du monde", a regretté Pierre dans le cortège bordelais qui a réuni 500 personnes selon la préfecture. "On est à la veille des élections, il faut montrer à Macron qu'on est toujours là", a estimé ce retraité venu manifester "contre la CSG et par solidarité avec les jeunes".
Hugo Septier