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Société

Plus de 500 gilets jaunes rassemblées à Paris et Orly pour leur 44e semaine de mobilisation

Gilets jaunes suspendus sur un stand de Montceau-les mines (Saône-et-Loire) le 29 juin, lors de la troisième assemblée du mouvement.

Gilets jaunes suspendus sur un stand de Montceau-les mines (Saône-et-Loire) le 29 juin, lors de la troisième assemblée du mouvement. - Jean-Philippe Ksiazek - AFP

Dans la capitale, environ 500 personnes, encadrées de près par des forces de l'ordre en nombre, ont défilé dans le calme entre la porte de Choisy et le boulevard de Grenelle, près de la Tour Eiffel, où ils se sont dispersés dans l'après-midi.

Plus de 500 gilets jaunes ont manifesté ce samedi à Paris et à l'aéroport d'Orly contre la politique du gouvernement et la privatisation des aéroports parisiens, à l'occasion de leur "acte 44".

Dans la capitale, environ 500 personnes, encadrées de près par des forces de l'ordre en nombre, ont défilé dans le calme entre la porte de Choisy et le boulevard de Grenelle, près de la Tour Eiffel, où ils se sont dispersés dans l'après-midi.

"Ras-le-bol"

Les manifestants, pour beaucoup vêtus de gilets jaunes barrés de slogans hostiles au gouvernement, ou favorables au Référendum d'initiative citoyenne (RIC), ont affiché leur volonté de continuer à manifester semaine après semaine, dix mois après le début de leur contestation.

"Travaille, consomme et ferme ta gueule!", ont-il notamment scandé ironiquement, en appelant les passants à les rejoindre.

Parmi eux figuraient beaucoup de retraités, comme Jean-Michel, 70 ans, venu réclamer comme d'autres "le départ d'Emmanuel Macron".

"Seuls 20% des gens ont vraiment voté pour lui, on veut une nouvelle société et de nouvelles élections à la proportionnelle intégrale", a-t-il expliqué.

Nadine, 52 ans, qui travaille dans l'aide à l'enfance, est une nouvelle fois venue crier dans les rues de Paris son "ras-le-bol", elle qui "n'arrive plus à remplir (son) frigo" avec son salaire de 1.200 euros. "Il y a de plus en plus de pauvres, et si on ne réagit pas, l'avenir ne va pas être beau", dit-elle.

Ambiance bon enfant à Orly

A l'aéroport d'Orly (Val-de-Marne), une centaine de gilets jaunes ont manifesté en début d'après-midi contre la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP), qui gère les aéroports d'Orly et Roissy.

Dans une ambiance bon enfant, ils ont distribué des tracts aux passagers dans le terminal 1, en les invitant à signer la pétition en ligne pour un référendum contre la privatisation d'ADP, aux cris de "Orly-Roissy n'ont pas de prix" ou "On garde Orly, prenez Balkany!".

"Il n'y a aucune raison de vendre ADP, c'est une aberration économique", a estimé Dominique, venu de Paris.

"Si sur les 700.000 personnes qui ont déjà signé pour le référendum, chacun motive 3-4 personnes on aura nos 4 millions!" de personnes supplémentaires nécessaires pour obtenir l'organisation d'un référendum, a expliqué Alexis, un jeune Rouennais.

Depuis le 17 novembre 2018, les "gilets jaunes" manifestent chaque week-end dans plusieurs villes de France pour réclamer une "révolution citoyenne" et une meilleure prise en compte des revendications des classes moyennes et populaires, à commencer par la hausse de leur pouvoir d'achat.

Jules Pecnard avec AFP