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Plan signé au sol à Air France mais blocages chez les navigants

Air France est assurée d'obtenir ce vendredi la signature de son plan de restructuration par suffisamment des syndicats du personnel au sol, mais des blocages subsistent du côté des personnels navigants qui négocient encore. /Photo d'archives/REUTERS/Gonz

Air France est assurée d'obtenir ce vendredi la signature de son plan de restructuration par suffisamment des syndicats du personnel au sol, mais des blocages subsistent du côté des personnels navigants qui négocient encore. /Photo d'archives/REUTERS/Gonz - -

par Cyril Altmeyer PARIS (Reuters) - Air France est assurée d'obtenir ce vendredi la signature de son plan de restructuration par suffisamment des...

par Cyril Altmeyer

PARIS (Reuters) - Air France est assurée d'obtenir ce vendredi la signature de son plan de restructuration par suffisamment des syndicats du personnel au sol, qui représentent la grande majorité des effectifs, mais des blocages subsistent du côté des personnels navigants qui négocient encore.

La compagnie Air France, largement responsable des pertes du groupe franco-néerlandais formé avec la compagnie KLM, prépare un plan de restructuration censé permettre au groupe d'économiser deux milliards d'euros en deux ans et demi afin de réduire sa dette d'autant.

La CFDT, FO et la CFE-CGC ont confirmé leur intention de signer ce vendredi l'accord pour le personnel au sol qui représente la grande majorité des 49.300 salariés sous contrat français.

A eux trois, ces syndicats représentent plus de 30% des voix, le seuil minimum requis pour que l'accord soit validé.

Chez les personnels navigants commerciaux, deux des principaux syndicats, l'UNAC et le SN-PNC, font état de "blocages" à quelques heures de la fin des négociations.

"Le compte n'y est pas", a déclaré Didier Foussat, secrétaire général du syndicat SN-PNC, faisant état de points de désaccord avec la direction sur l'organisation du travail des équipages. "Si ces blocages ne sont pas levés, on va vers un non".

Chez les pilotes, les négociations devraient encore se prolonger dans les prochains jours, la position du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), majoritaire, sera déterminante.

La signature des syndicats du plan "Transform 2015" par le personnel au sol et la hausse de 4,6% du trafic passagers d'Air France-KLM en juin soutiennent l'action du groupe franco-néerlandais, qui s'adjugeait 2,3% vers 12h40, alors que le CAC 40 reculait au même moment de 0,3%.

RÉSERVES

La CFDT et CFE-CGC ont accepté de signer l'accord après avoir vu leurs deux principales revendications satisfaites.

La direction s'est engagée à ne pas procéder à des licenciements secs jusqu'à la fin 2014 et à récompenser les salariés pour leurs efforts une fois la situation de la compagnie rétablie, soulignent-ils.

Le syndicat FO a également décidé de signer l'accord approuvé par ses adhérents et les salariés lors d'un référendum qu'il a organisé.

"Nous signons avec quelques réserves", a tempéré Philippe Chassonnery, secrétaire général de FO à Air France.

"La principale réserve est qu'on demande le départ de ces dirigeants qui nous ont mis dans la panade et sont en train de faire un projet industriel que nous ne cautionnons pas aujourd'hui", a-t-il ajouté.

Alexandre de Juniac n'est PDG de la compagnie Air France que depuis novembre 2011, mais Jean-Cyril Spinetta, qui a repris les rênes du groupe Air France-KLM après l'éviction de Pierre-Henri Gourgeon avait présidé à la constitution du groupe franco-néerlandais en 2004, avec à ses côtés le directeur financier Philippe Calavia.

La CGT, le premier syndicat d'Air France, a prévenu la semaine dernière qu'il ne signerait pas, tandis qu'UNSA a réservé sa réponse. Mais à deux, ils ne totalisent pas le seuil de plus de 50% des voix qui bloquerait la signature de l'accord.

Avec Juliette Rouillon, édité par Jean-Michel Bélot