Pierre Mauroy récuse tout abus de confiance

LILLE (Reuters) - Pierre Mauroy a nié vendredi devant la justice avoir employé de manière fictive l'adjointe au maire de Paris Lyne Cohen Solal en tant que chargée de communication de la Communauté urbaine de Lille en 1992.

L'ancien Premier ministre comparaissait pour "abus de confiance" devant le tribunal correctionnel de Lille, qui devait mettre son jugement en délibéré.

A la barre, Pierre Mauroy a expliqué qu'il avait eu besoin des services de l'élue parisienne lors de la construction d'Euralille, un nouveau quartier attenant à la gare TGV.

Il a souligné que la Cour régionale des comptes n'avait rien trouvé à redire et que le parquet avait requis un non-lieu général.

Selon lui, il était normal que Lyne Cohen Solal exerce ses fonctions depuis Paris "puisqu'il fallait qu'elle soit en contact avec les journalistes parisiens".

L'élue parisienne a affirmé de son côté qu'elle pouvait grâce à plusieurs collaborateurs être à la fois rédactrice en chef de l'hebdomadaire socialiste Vendredi et chargée de communication de la Communauté urbaine de Lille.

Pierre Mauroy, 82 ans, est soupçonné d'avoir octroyé à Lyne Cohen Solal un emploi fictif pendant quelques mois, alors que l'élue était, à Paris, rédactrice en chef de " Vendredi ", l'ancienne publication du Parti socialiste.

Lyne Cohen-Solal est poursuivie pour "recel d'abus de confiance" et Bernard Masset, son ancien directeur de cabinet, pour "complicité d'abus de confiance".

Pierre Mauroy, qui est sénateur du Nord, a annoncé qu'il ne se représenterait pas aux prochaines élections sénatoriales. Il a été Premier ministre de François Mitterrand de 1981 à 1984, maire de Lille pendant 28 ans (1973-2001) et président de la communauté d'agglomérations pendant 19 ans.

Pierre Savary, édité par Gérard Bon