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Perpétuité pour un homme qui avait découpé sa compagne

La cour d'assises de Loire-Atlantique a condamné jeudi un homme à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir assassiné sa compagne et découpé son corps avant de le jeter dans des affluents de la Loire dans deux valises. /Photo d'archives/REUTERS

La cour d'assises de Loire-Atlantique a condamné jeudi un homme à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir assassiné sa compagne et découpé son corps avant de le jeter dans des affluents de la Loire dans deux valises. /Photo d'archives/REUTERS - -

NANTES (Reuters) - La justice française a condamné jeudi un homme à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir assassiné sa compagne et découpé...

NANTES (Reuters) - La justice française a condamné jeudi un homme à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir assassiné sa compagne et découpé son corps avant de le jeter dans des affluents de la Loire dans deux valises.

La cour d'assises de Loire-Atlantique a imposé une peine de sûreté incompressible de 18 ans, contre 22 ans requis par l'avocat général. L'accusé n'a pas fait appel.

Alain Faury-Santerre, âgé de 51 ans, était jugé pour le "meurtre aggravé" et "atteinte à l'intégrité du cadavre" de Françoise Gallen mais les faits ont été requalifiés en assassinat par les jurés, convaincus qu'il avait prémédité son geste. Le meurtre a eu lieu en 2008 à Nantes.

L'accusé a affirmé n'avoir acheté la scie ayant servi à découper le corps qu'après la mort de sa compagne, mais des témoins l'ont contredit. La date du décès avancée par Alain Faury-Santerre a également été mise en doute par des experts.

"Mon client est bien évidemment déçu de ne pas avoir été entendu", a réagi son avocat, Me Patrick Le Tertre, après le verdict. "Il encaisse mais n'envisage pas de faire appel."

L'avocat avait demandé aux jurés de ne pas retenir le caractère prémédité du meurtre, en s'appuyant sur l'incertitude sur la date du décès, qui n'a pas été formellement établie par les experts, et les approximations des différents témoins.

Il a tenté de susciter l'indulgence des jurés, retraçant "la descente aux enfers" de cet ancien patron d'un bar-restaurant.

Après trois semaines de coma artificiel en 1991, consécutifs à une agression par des clients, Alain Faury-Santerre s'était peu à peu désocialisé, perdant sa femme et son commerce, jusqu'à devenir sans domicile fixe.

L'homme s'est alors inventé une "existence fictive" auprès de sa compagne Françoise Gallen, rencontrée quelques mois plus tôt, mais a été démasqué le jour où a probablement été commis le meurtre.

Institutrice à la retraite, la victime avait été étranglée dans son appartement après avoir giflé l'accusé, qui avait découpé son corps dans la chambre au bout de plusieurs jours.

Son buste et ses bras avaient été retrouvés dans une première valise jetée dans la Sèvre nantaise et sa tête et ses jambes dans une autre valise retrouvée dans l'Erdre.

Guillaume Frouin, édité par Clément Guillou