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Peines aggravées requises en appel contre le "gang des barbares"

Des peines aggravées ont été requises au procès en appel de 17 membres présumés du "gang des barbares", responsable en 2006 de l'enlèvement, de la séquestration et de l'assassinat du jeune juif Ilan Halimi. /Photo d'archives/REUTERS/Eric Gaillard

Des peines aggravées ont été requises au procès en appel de 17 membres présumés du "gang des barbares", responsable en 2006 de l'enlèvement, de la séquestration et de l'assassinat du jeune juif Ilan Halimi. /Photo d'archives/REUTERS/Eric Gaillard - -

PARIS (Reuters) - Des peines aggravées ont été requises jeudi au procès en appel de 17 membres présumés du "gang des barbares", responsable en 2006...

PARIS (Reuters) - Des peines aggravées ont été requises jeudi au procès en appel de 17 membres présumés du "gang des barbares", responsable en 2006 de l'enlèvement, de la séquestration et de l'assassinat du jeune juif Ilan Halimi.

La cour d'assises du Val-de-Marne, qui siège à huis clos depuis deux mois à Créteil, doit rendre la semaine prochaine son verdict final sur cette affaire devenue emblématique de l'antisémitisme, la victime ayant été enlevée, torturée et mise à mort parce qu'elle était supposée avoir de l'argent en raison de son appartenance à la communauté juive.

Le principal responsable de l'affaire, Youssouf Fofana, Français d'origine ivoirienne, a été condamné à la réclusion à perpétuité avec une peine de sûreté incompressible de 22 ans en première instance et il a renoncé à l'appel initialement déposé.

Selon une source judiciaire, l'avocat général a demandé en appel 20 ans de réclusion criminelle contre ses lieutenants présumés, Jean-Christophe Sombou et Samir Aït Abdelmalek, tous deux condamnés à 15 ans de réclusion en 2009.

Par ailleurs, une peine de "12 ou 13 ans" de prison a été demandée contre la jeune fille ayant servi d'"appât" pour piéger Ilan Halimi. Mineure au moment des faits, elle a été condamnée à neuf ans de prison au premier procès.

La cour siège sans public et sans presse, une obligation légale car deux personnes mineures au moment des faits figurent parmi les accusés.

Ce dossier avait gagné le terrain politique au moment du premier verdict en juillet 2009, la ministre de le Justice Michèle Alliot-Marie annonçant à la sortie du conseil des ministres qu'elle demandait au parquet de faire appel.

La défense a cité comme témoin Michèle Alliot-Marie au procès en appel mais la cour a refusé de la convoquer en invoquant le principe de séparation des pouvoirs.

La mère d'Ilan Halimi et ses soeurs souhaitent des peines plus fermes qu'en première instance car même les accusés secondaires savaient où le jeune homme était détenu et ont gardé le silence, contribuant donc à sa fin tragique, estiment-ils.

La défense soulignait en première instance que ni l'assassinat ni la circonstance aggravante de l'antisémitisme - sauf pour un cas concernant ce dernier chef - n'étaient retenus contre les co-accusés de Youssouf Fofana.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse