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Société

Payer ses contraventions chez le buraliste

Pour compenser leur perte financière consécutive à l'interdiction de fumer, les buralistes pourraient récupérer le traitement des amendes routières.

Pour compenser leur perte financière consécutive à l'interdiction de fumer, les buralistes pourraient récupérer le traitement des amendes routières. - -

Pour compenser les chutes de fréquentation dues à l’interdiction de fumer, les bar-tabacs vont s’équiper de systèmes informatiques permettant le paiement des contraventions.

Début février, les buralistes ont obtenu de l'Elysée la mise en place d'un groupe de travail pour réfléchir à des aménagements possibles de l'interdiction de fumer et à la diversification de leur activité. D'après les informations d'RMC, il n'y aura pas de dérogations pour la cigarette dans les bars-tabacs. La loi s'appliquera partout et pour tous.
En revanche, on s'oriente vers de nouvelles diversifications d'activité, comme le paiement de contraventions routières dans les tabacs avec un nouveau système informatisé. Un moyen de compenser les pertes liées à l'interdiction de fumer. Ce système est déjà testé chez 300 buralistes.

Le principe

Un terminal informatique connecté à Internet qui permet de payer les contraventions automatisées (cabines radars fixes) qui sont envoyées par le centre de Rennes. Le buraliste n'a qu'à scanner le code barre se trouvant sur la contravention et le montant de l'amende s'affiche sur l'écran. Le client n'a plus qu'à payer.

Chaque buraliste touche alors 6% du montant de l'amende, contre seulement 5% quand il vend les timbres fiscaux. Dès le mois de juin, 1 000 buralistes seront équipés et l'objectif est de 6 000 tabacs équipés à la fin de l'année.

D'autres contraventions seront bientôt concernées : les infractions de stationnement, les timbres fiscaux mais également les timbres pour passeports biométriques dès 2009 ou encore les cartes grises.

Jean-Eudes Massard, patron du bar tabac « Le Chapitre » à Dijon (Côtes-d'Or), fait partie des 300 établissements pilotes équipés depuis deux ans de ce nouveau système informatisé de paiement des contraventions routières. Il explique : « Il y a un gain de temps car cela passe directement par Internet au ministère du Budget. Avec votre numéro de contravention, j'ai accès au montant que vous avez à payer. Le paiement se fait tout de suite : c'est moi qui encaisse au nom du Trésor Public, et ensuite c'est le Trésor Public qui me prélève sur mon compte ». Il ajoute que « il n'y a pas eu beaucoup de communication autour de ce système. D'ailleurs, hormis mes habitués, peu de clients viennent payer leurs amendes. C'est plus sécurisé que les timbres fiscaux, car beaucoup de buralistes se sont fait voler et braquer pour ces timbres ».

La rédaction-Bourdin & Co