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Société

Pas-de-Calais: le père de famille qui s'accuse d'avoir tué son fils déféré

Le père de famille qui s'est accusé d'avoir tué son fils de 11 ans doit être présenté au juge, ce lundi.

Le père de famille qui s'est accusé d'avoir tué son fils de 11 ans doit être présenté au juge, ce lundi. - Valery Hache - AFP

L'homme avait appelé les autorités samedi dernier en expliquant avoir poignardé son fils après avoir entendu "des voix". Il doit être déféré ce lundi soir devant un juge.

Le père de famille qui s'accuse de la mort de son fils de 11 ans, poignardé dans la nuit de samedi à dimanche à Noyelles-lès-Vermelles, dans le Pas-de-Calais, doit être déféré ce lundi soir devant un juge.

"La difficulté ne tient pas tant à la matérialité des faits, qui parait relativement claire, qu'à la motivation que l'on a encore du mal à appréhender", a déclaré le procureur de la République Philippe Peyroux, qui évoque une affaire "atypique".

Le parquet a saisi le juge d'instruction du chef d'assassinat sur mineur de 15 ans et requis une mise sous mandat de dépôt.

Un expert psychiatre s'était entretenu au préalable avec le suspect lundi matin afin de déterminer s'il était, au premier abord, responsable de ses actes, ou s'il relevait du placement immédiat en hôpital psychiatrique

Neuf coups de couteau

L'homme de 43 ans avait appelé la police un peu après minuit dimanche, revendiquant la mort de son fils, poignardé au domicile familial. Les premiers examens du corps avaient permis de dénombrer neuf coups de couteau portés au niveau du thorax, dont deux dans la région du coeur.

Une existence "tout à fait normale"

Les premiers éléments de l'enquête montrent que le père s'occupait "plutôt bien" de son fils, qu'il élevait seul depuis longtemps. L'enfant était bon élève et tous deux partageaient des activités. "Ils avaient apparemment une existence tout à fait normale, sans difficulté particulière", a rapporté Philippe Peyroux. "C'est la raison pour laquelle on a du mal à comprendre pourquoi il s'est retourné avec cette violence sur son enfant", a-t-il ajouté.

Une préméditation?

"Il a l'air de dire qu'il entendait, à l'occasion, des voix depuis une quinzaine de jours", a poursuivi le procureur. Il semble que l'homme ait souhaité passer une dernière soirée avec son fils en l'emmenant dans un restaurant "pour lui faire plaisir, tout en sachant que ce serait sa dernière soirée", laissant entrevoir une préméditation.

Le parquet a également requis une expertise approfondie, vraisemblablement par un collège d'experts.

Jé. M., avec AFP