BFMTV
Société

Parisot : «La taxe de 75% est un mauvais symbole pour la France»

Laurence Parisot, ce vendredi sur RMC et BFMTV

Laurence Parisot, ce vendredi sur RMC et BFMTV - -

Invitée ce vendredi sur RMC et BFMTV, la présidente du Medef Laurence Parisot a insisté sur l'importance de la flexibilité dans les entreprises. Elle a aussi appelé François Hollande à abandonner son idée de taxe de 75% sur les revenus de plus d'un million d'euros.

Ce vendredi sur RMC et BFMTV, Laurence Parisot est revenue sur la fameuse taxe de 75% sur les revenus supérieurs à un million d’euros et voulue par François Hollande : « L’ensemble du monde regard notre pays à travers cette taxe, a expliqué la présidente du Medef. Pas seulement les chefs d’entreprise, mais aussi les designers, les gens qui sont dans la mode, les sportifs… Ça ne peut être que provisoire ».
Jugée « contreproductive et dangereuse à terme », la fameuse taxe serait donc « un mauvais symbole pour la France. A l’étranger, on en parle beaucoup. A Hong-Kong par exemple, de grands investisseurs m’ont posé des questions, c’était pour eux le symbole d’un doute sur ce que voulait faire la France sur le plan économique ».

« Un cri d’alarme que nous lançons »

La patronne des patrons est aussi revenue sur les négociations à venir avec les syndicats et le gouvernement. « Il faut modifier la loi du travail, avec plus de souplesse, insiste-t-elle. Il faut vite se mettre dans la bonne configuration pour permettre à l’entreprise de survivre dans les périodes difficiles. Il faut comprendre que la situation est grave. C’est un cri d’alarme que nous lançons, la situation économique est très préoccupante ».
Et pour la survie des entreprises, le crédo de Laurence Parisot est la flexibilité. « Depuis plusieurs mois, nous préparons des discussions avec les syndicats pour améliorer le marché du travail, pour mettre de la flexibilité dans l’entreprise… Le gouvernement a repris cette idée. Mais il y a eu une mésentente avec le Premier ministre car en reprenant le dossier, le gouvernement a éliminé la dimension flexibilité ». C’est donc avec les syndicats qu’il faudra discuter, malgré l'appel à manifester de Bernard Thibault pour le 9 octobre. « La CGT a toujours été présente à la table des négociations, elle sait que ce qui compte, c’est de discuter. Dans une entreprise, ce n’est jamais les uns contre les autres. Il faut arrêter de chercher à raviver la lutte des classes ».
Mais pas question, en revanche, de faire un geste sans retour : « Les syndicats nous demandent d’améliorer la sécurisation des parcours professionnels. Nous disons d’accord. Mais eux doivent entendre ce que nous disons sur la souplesse. C’est inutile de discuter si on ne parle pas de la flexibilité ».

La rédaction