Paris Plages se fera désormais sans sable
Plus de sable sur les bords de Seine. La prochaine édition de Paris Plages cet été se passera du sable d'habitude fourni par l'entreprise Lafarge. Une mesure de rétorsion contre le cimentier votée par le Conseil de Paris ce mardi alors que l'entreprise Lafarge s'était dit prête à participer au projet de mur anti-clandestins promis par Donald Trump à la frontière mexicaine.
Un projet qualifié de "néfaste" par le Conseil de Paris. "Nous nous passerons de leur prestation", a indiqué devant le conseil Bruno Julliard, premier adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo.
Pas de sable pour remplacer celui de Lafarge
Depuis 2002, Lafarge mettait à disposition de Paris Plages du sable dont plus de 3.000 tonnes avaient été répandues l'an dernier sur les bords de Seine. D'après 20minutes, la mairie ne chercherait pas d'autres partenaires afin d'être approvisionnée en sable pour cet été.
"Cette année, nous allons par exemple profiter de l'ouverture du Parc des Rives de Seine pour proposer aux Parisiens des espaces végétalisés, de nombreuses activités sur une durée plus longue", indique une source municipale au journal.
Lafarge accusé d'avoir indirectement financé Daesh
Même si la semaine dernière le groupe Lafarge s'est finalement ravisé concernant le mur anti-clandestins, d'autres affaires collent à l'image du cimentier. En septembre dernier, le Conseil de Paris avait déjà été interpellé par Danielle Simonnet, élue du Parti de gauche sur le groupe franco-suisse accusé d'avoir indirectement financé le groupe Etat islamique en Syrie. Le président du groupe écologiste David Belliard avait également demandé l"arrêt du partenariat avec cette "entreprise infréquentable". Le groupe Lafarge a depuis reconnu avoir conclu des arrangements "inacceptables" avec des groupes armés pour maintenir l'activité d'une cimenterie en Syrie.