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Société

Paris ne va pas fermer son espace aérien

A l'aéroport de Toulouse-Blagnac. Le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, estime qu'il n'y a aucune raison de fermer l'espace aérien français à cause d'un nouveau nuage de cendres volcaniques islandais. /Photo prise le 19 avril 2010/REUTERS/Jean-Phi

A l'aéroport de Toulouse-Blagnac. Le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, estime qu'il n'y a aucune raison de fermer l'espace aérien français à cause d'un nouveau nuage de cendres volcaniques islandais. /Photo prise le 19 avril 2010/REUTERS/Jean-Phi - -

Il n'y a aucune raison de fermer l'espace aérien français à cause d'un nouveau nuage de cendres volcaniques islandais, a assuré le...

Répétition du titre.

PARIS (Reuters) - Il n'y a aucune raison de fermer l'espace aérien français à cause d'un nouveau nuage de cendres volcaniques islandais, a assuré mardi le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo.

L'Irlande, qui a fermé son espace aérien mardi matin, a annoncé la levée des restrictions à partir de 12h00 GMT. Eurocontrol, l'agence européenne de sécurité aérienne, a déclaré que les vols devraient être "plus ou moins" normaux mardi en dépit de la fermeture du ciel irlandais et d'une partie de l'espace aérien de l'ouest de l'Ecosse.

"Je rassure vos auditeurs: il n'est pas prévu de fermetures en France et je crois dans l'ensemble de l'Europe continentale", a déclaré Jean-Louis Borloo sur France Inter.

"Honnêtement, les prévisions météo sont telles que je pense qu'on peut avoir des propos très rassurants sur l'espace aérien français", avait-il assuré peu avant sur France 2.

Mi-avril, le trafic aérien avait été fortement perturbé dans le nord de l'Europe pendant plusieurs jours en raison de l'éruption du volcan Eyjafjöll, en Islande.

Un énorme nuage de cendres avait été projeté à haute altitude, faisant redouter que sa traversée ne détériore les moteurs d'avion.

La plupart des aéroports européens avaient été fermés pendant six jours à titre préventif. Au plus fort de la paralysie, quelque 100.000 Français étaient bloqués à l'étranger.

"ON NE PRENDRA PAS PLUS DE RISQUES"

La France a rouvert ses aéroports plus rapidement que le reste de l'Europe, a défendu Jean-Louis Borloo sur Europe 1 grâce à des vols tests à vide et l'ouverture de couloirs aériens sûrs.

"On a essayé d'agir avec une très grande prudence mais avec modération. Si cela devait se renouveler, nous avons maintenant les moyens d'analyse et une technique pour assurer les vols", a expliqué le ministre.

La secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Chantal Jouanno, a ajouté que les autorités françaises avaient "appris de la précédente crise".

"Contrairement à ce que nous disaient les experts au départ qu'aucun réacteur ne pouvait passer à travers ce type de nuage, en réalité si", a-t-elle déclaré sur LCI.

"On ne prendra pas plus de risques, certainement pas, mais au moins, on a une meilleure connaissance de la réaction possible des avions à ce type d'événement, donc on sait qu'on peut ouvrir des couloirs sous certaines conditions", a-t-elle ajouté.

Selon la Commission européenne, le nuage de cendres volcaniques a coûté entre 1,5 et 2,5 milliards d'euros à l'Union européenne.

En France, les compagnies aériennes ont perdu 188 millions d'euros, les tour-opérateurs 31 millions, les agences de voyage 40 millions et les aéroports 30 millions dont 16 à 18 pour les seuls aéroports parisiens.

La semaine dernière, à l'issue d'une réunion avec le secrétaire d'Etat au tourisme Hervé Novelli, l'Etat a décidé de mettre des outils - médiateur et numéro vert - à la disposition des voyagistes pour les aider à surmonter les difficultés provoquées par le nuage de cendres volcaniques islandais.

Laure Bretton, édité par Jean-Stéphane Brosse