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Société

P. Boniface : le sport, « facteur d'identité nationale »

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Invité sur RMC et BFMTV ce lundi, Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) est revenu sur les Jeux Olympiques qu’il voit comme une « continuation de la géopolitique ».

Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) était l’invité de Christophe Jakubyszyn, ce lundi sur RMC et BFMTV. Le géopolitologue a longuement abordé la question des Jeux Olympiques qu’il considère comme « plus que du sport ». « Il concerne aussi la géopolitique, explique-t-il. Le sport est devenu partie de la mondialisation ». « C’est également un facteur d’identité nationale, estime-t-il. Le sport c’est la continuation de la géopolitique ».
Pour lui, les Jeux Olympiques sont l’occasion pour les autres sports de prendre « une revanche » sur le football qui occupe « un espace médiatique important ». Et cette année, il juge le cru 2012 très satisfaisant : « Par rapport au bilan précédent, la France s’en sort très bien. C’est une bonne réussite et ce sont des champions qui gagnent, qui sourient et qui sont accessibles, analyse-t-il. Les gens font la queue pour rentrer au club France, il y avait plus de 6000 personnes le soir où Riner a présenté sa médaille. (…) Il y a en France un mépris traditionnel pour le sport mais les champions olympiques montrent l’inverse. Ils nous représentent très bien, on a envie de s’incarner en eux, ils sont célèbres, ils ont réussi mais ils n’ont pas la grosse tête ».

« Le pouvoir d’Assad tombera »

Pascal Boniface est également revenu sur la situation en Syrie. Il estime la chute de Bachar al-Assad inévitable sans toutefois pouvoir préciser un délai : « L’opposition est une mosaïque très diverse, il y a donc des inquiétudes des alaouites et des chrétiens. Ce qui se passe à Alep est très grave, il y a un nombre très élevé de mort par rapport à la population. A terme, il est quasi certain que le pouvoir d’Assad tombera mais on ne connait pas le calendrier et d’ici là le bilan risque encore d’augmenter. On voit là que ça prend des proportions importantes, on n’est plus dans une révolution, on est dans une répression lourde ».
Le géopolitologue ne croient pas à une intervention militaire : « Il ne risque pas d’y avoir d’intervention militaire. La Libye était un cas à part dont les Syriens paient le prix ».

La Rédaction