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Société

Orthez: l'ARS est favorable à la fermeture de la maternité

L'autorité régionale de santé a donné un avis favorable à la fermeture de la maternité d'Orthez.

L'autorité régionale de santé a donné un avis favorable à la fermeture de la maternité d'Orthez. - Gaizka Iroz - AFP

L'agence régionale de santé a donné vendredi un avis favorable à la fermeture de l'unité de maternité d'Orthez. En cause, des problèmes de recrutement, mais aussi le scandale faisant suite au décès d'une jeune mère sur la table d'accouchement.

L'avis est "favorable". L'ARS s'est prononcé ce vendredi en faveur d'une fermeture définitive de la maternité d'Orthez (Pyrénées-Atlantiques). Des problèmes de recrutement récurrents, mais aussi un scandale ont accéléré cette prise de position, qui intervient quelques jours après la mise en examen d'une anesthésiste belge pour le décès d'une patiente britannique.

Pour l'heure, il ne s'agit que d'un avis. L'Agence régionale de santé (ARS) d'Aquitaine assure cependant qu'elle prendra rapidement une décision sur l'avenir de l'établissement, dont les activités restent par ailleurs suspendues jusqu'à nouvel ordre, faute de garantir des conditions de sécurité suffisantes.

L'enquête sanitaire se poursuit

Aucun détail n'a toutefois été donné sur l'enquête sanitaire déclenchée après l'accident survenu dans la nuit du 26 au 27 septembre lors de l'accouchement par césarienne, sous anesthésie générale, d'une parturiente âgée de 28 ans.

Victime d'un arrêt cardiaque, la jeune femme, d'origine britannique mais de nationalité française, avait été transférée en urgence à l'Hôpital de Pau, où elle est décédée le 30 septembre. Son bébé est sain et sauf.

"L'enquête administrative se poursuit, on a besoin d'entendre tout le monde et tout le monde n'a pas été entendu, dont des protagonistes principaux", a expliqué le directeur de l'ARS, Michel Laforcade.

Les déserts médicaux au coeur du problème

Pour le maire d'Orthez, Yves Darrigrand, les problèmes de démographie médicale sont bien au coeur du drame: "La tournure dramatique de l'évènement" tient au fait qu'"il n'y avait pas d'anesthésiste de remplacement et qu'il fallait que ce soit elle qui fasse le boulot", a-t-il jugé sur RTL.

Sans préjuger de la décision que rendra l'ARS, son directeur, Michel Laforcade, avait affirmé dès jeudi qu'il ne se voyait "pas rouvrir cette maternité, sachant que je serai obligé au 11 octobre, date-limite, de constater que les conditions du côté des obstétriciens ne sont absolument pas remplies".

A. Dt. avec AFP