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"On n'a pas à se cacher": Hanouka, une fête juive sous haute surveillance

Pour les 500.000 juifs de France, cette célébration sous haute surveillance est l'occasion "d'oublier des situations" et de prier "pour la paix dans notre pays, en Israël et dans le monde entier." Les autorités promettent une surveillance accrue des lieux de culte.

La communauté juive sous haute protection. Ce jeudi, deux mois jour pour jour après les attaques terroristes du Hamas en Israël, accompagnés d'une augmentation des actes antisémites en France, débute la fête de Hanouka, un rendez-vous extrêmement important pour les 500.000 juifs de France.

Également appelée "Fête des lumières", elle est célébrée par, entre autres, l'allumage quotidien d'une bougie de la menorah, un chandelier à neuf branches.

Gérald Darmanin appelle à une "extrême vigilance"

Dans un télégramme daté de dimanche, le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin a demandé à tous les préfets du territoire de faire montre d'une "extrême vigilance" en marge de ce rendez-vous religieux en raison du "niveau très élevé de la menace terroriste qui continue de peser sur notre pays, ainsi que la persistance des tensions au plan international, en particulier dans le cadre du conflit israélo-palestinien."

Ainsi, le document exige que soit assurée "une vigilance renforcée par une présence statique visible aux heures d'arrivée et de départ des fidèles, lors des rassemblements et offices". Le télégramme est annoté d'un mot écrit de sa main: "Merci d'appliquer ad litteram cette instruction".

Quelques jours après les attentats du Hamas, ce même Gérald Darmanin avait déjà indiqué que "l'intégralité des lieux de culte juifs" sont désormais placés sous protection de la police et de la gendarmerie.

"On fait tout comme d'habitude"

Auprès de BFMTV, plusieurs membres de la communauté juive de Nice se disent heureux de célébrer cette fête, mais restent toutefois prudents. "Ça réchauffe le cœur, on espère oublier des situations", "on a besoin de lumière, de joie, on n’a pas à se cacher, mais il faut rester vigilant, sur nos gardes. Peur non, je n’ai pas peur", disent-ils.

Toujours à notre caméra, le Rabbin Pinson, rabbin de la communauté Loubavitch, préfère insister sur le côté symbolique de cette célébration. "La signification de cette belle fête, c’est propager la lumière, on prie pour la paix dans notre pays, en Israel et dans le monde entier", dit-il.

"On prend les précautions maximales avec les autorités qui assurent la sécurité. Mais sinon, on fait tout comme d’habitude, au contraire, il y a un grand réveil, un grand sursaut si je puis dire, pour renforcer l’unité et la bonté", ajoute-t-il.

Dans la ville des Alpes-Maritimes, des centaines de personnes sont conviées pour l'allumage de la première bougie de la menorah. Un important dispositif policier y est mis en place jusqu'à la fin des célébrations, le 15 décembre.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV