On devra prouver la pénibilité de son métier
Interrogé ce jeudi sur TV5, Eric Woerth indique que les salariés « usés physiquement et qui peuvent le prouver » pourront partir plus tôt à la retraite. « Quand vous avez eu des difficultés dans votre boulot, que vous êtes abîmé, usé physiquement, et qu'on peut le prouver évidemment, alors il faut en tenir compte aussi », explique-t-il.
Dimanche dernier, dans le JDD, il avait déjà indiqué envisager « une logique d'individualisation », car la pénibilité « peut avoir des effets différents sur différentes personnes » et qu'il faut « en vérifier les effets ».
Les salariés devront démontrer la pénibilité de leur travail
Le ministère du Travail a retenu une approche dite "par exposition", qui retient trois types de risques : contact avec des produits chimiques, travail de nuit et port de charges lourdes. Ce qui exclut le stress ou les métiers aux gestes répétitifs, poursuivait le Journal du Dimanche.
Une position à l’opposé de celle des syndicats, qui préconisent au contraire que la pénibilité soit décrétée par branche, et non individuellement. Selon eux, les salariés seront mis en situation de devoir démontrer la pénibilité de leur travail, appréciation susceptible de varier d'un individu à l'autre.
Pour ne pas « stigmatiser » les métiers difficiles
Interrogé sur RMC, le secrétaire national de l’UMP chargé de la réforme des retraites, Arnaud Robinet, estime que mettre tous les salariés d'un même métier en retraite anticipée reviendrait « à créer de fait de nouveaux régimes spéciaux » et à « stigmatiser » les métiers difficiles.
Le projet de loi sur les retraites sera présenté mi-juin.