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Société

Nouvelles manifestations en France en soutien aux Kurdes de Kobané

Les manifestant européens appellent les habitants de Kobané à la résistance et presse la communauté internationale à agir.

Les manifestant européens appellent les habitants de Kobané à la résistance et presse la communauté internationale à agir. - François Guillot - AFP

Des manifestations de soutien aux Kurdes du nord de la Syrie ont de nouveau eu lieu ce week-end à Paris, Bordeaux, Lyon ou en Allemagne. Le but: appeler la ville de Kobané à la résistance et faire pression sur la communauté internationale.

Aux cris de "Kobané résistance", plusieurs milliers de personnes ont de nouveau manifesté samedi en France, à Paris notamment, en soutien à la ville kurde du nord de la Syrie attaquée par les jihadistes du groupe Daesh (ou Etat islamique).

Rassemblés place de la République, dans le centre de la capitale, les 6.000 manifestants (selon les organisateurs) ont ensuite marché jusqu'à Bastille, derrière une banderole demandant: "Qu'est-ce que vous attendez pour agir? Un nouveau massacre?".

"Daesh no pasaran"

"Kobané résistera, le peuple vaincra", "Daesh (autre nom de l'EI) no pasaran", pouvait-on aussi lire sur plusieurs pancartes, tandis que de nombreux drapeaux rouges du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) étaient brandis par les manifestants.

Plusieurs personnalités d'extrême gauche, dont Olivier Besancenot, ont pris la parole, appelant le gouvernement français à protéger le peuple kurde face aux jihadistes de l'EI.

Manifestations à Lyon, Bordeaux, Dusserldorf...

A Lyon, 200 à 300 personnes se sont rassemblées place Bellecour et devaient défiler jusqu'à l'Hôtel de ville, avec l'intention de "condamner l'hypocrisie des pays occidentaux, dont la France, à l'encontre des Kurdes de Kobané", selon Azad Dersini, porte-parole du "comité de soutien à la résistance de Kobané".

Plus de 20.000 personnes ont également manifesté samedi à Dusseldorf, en Allemagne, pays dont la communauté kurde est considérée comme la plus importante en Europe, suivie de la France.

Vendredi soir, quelque 400 manifestants s'étaient rassemblés à Bordeaux, demandant notamment que la Turquie "cesse immédiatement son soutien aux jihadistes", et une centaine à Bayonne.

Faire pression sur la communauté internationale 

Les manifestants brandissaient des drapeaux du Kurdistan ou à l'effigie du leader emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan. Parmi les revendications exposées dans les tracts: livraison d'armes pour la résistance kurde, retrait du PKK de la liste des organisations terroristes de l'Union européenne, reconnaissance d'un statut pour le Rojava (nom du Kurdistan syrien) libre et autonome.

Les manifestations prokurdes organisées pour réclamer un engagement plus ferme de la communauté internationale se sont multipliées depuis l'avancée mi-septembre sur Kobané des jihadistes d'EI.

Ces derniers renforçaient samedi leur emprise sur une grande partie de la ville défendue désespérément par des forces kurdes moins bien armées, l'ONU disant craindre pour la vie de milliers de civils.

M. P . avec AFP