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Société

Nouvelle polémique sur les algues vertes

Un décret ministériel modifiant les normes d'épandage des effluents d'élevage en France suscite la colère des écologistes, pour qui cette mesure contredit le plan de lutte contre les marées vertes lancé par le gouvernement. Ce décret permet de prendre en

Un décret ministériel modifiant les normes d'épandage des effluents d'élevage en France suscite la colère des écologistes, pour qui cette mesure contredit le plan de lutte contre les marées vertes lancé par le gouvernement. Ce décret permet de prendre en - -

RENNES (Reuters) - Un décret ministériel modifiant les normes d'épandage des effluents d'élevage en France suscite la colère des écologistes, pour...

RENNES (Reuters) - Un décret ministériel modifiant les normes d'épandage des effluents d'élevage en France suscite la colère des écologistes, pour qui cette mesure contredit le plan de lutte contre les marées vertes lancé par le gouvernement.

Jean-François Piquot, porte-parole d'Eau et Rivières de Bretagne, estime que ce décret paru mardi est "un déni des efforts financiers des Bretons pour se débarrasser des marées vertes".

"On voudrait plomber la politique de l'eau et ne pas atteindre le bon état des eaux exigé par les directives européennes qu'on ne s'y prendrait pas autrement", dit-il dans un communiqué

Ce décret permet de prendre en compte la totalité des surfaces d'une exploitation, et non plus seulement la "surface potentiellement épandable" - qui excluait jusqu'à présent les zones à proximité des cours d'eau ou de tiers - pour calculer les quantités d'effluents épandables.

Ces quantités restent limitées à 170 kg d'azote par ha.

Le texte va permettre d'augmenter de 20% les quantités d'azote épandues sur les sols, estime Eau et Rivières.

La prolifération des algues vertes sur certaines parties du littoral breton est due à 90% selon les scientifiques aux fuites dans les rivières d'azote provenant d'engrais chimiques et d'effluents d'élevage provoqués par les déjections animales et épandues sur les sols.

Le gouvernement a lancé en 2010 un plan de lutte contre les marées vertes de 134 millions d'euros financés par l'Etat et les collectivités locales.

Son volet préventif prévoit notamment la réduction des fuites d'azote d'origine agricole par un meilleur contrôle des quantités épandues sur 21 bassins versants bretons.

Selon un récent rapport publié par le ministère de l'Ecologie, le coût annuel du traitement des flux d'azote et de pesticides d'origine agricole "serait compris entre 54 et 91 millions d'euros".

Pierre-Henri Allain, édité par Gilles Trequesser