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Nouveau délai pour un accord entre Lohr, Alstom et le FSI

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STRASBOURG (Reuters) - Le tribunal de grande instance de Strasbourg a reporté au 18 juin son délibéré concernant l'avenir de Lohr, laissant le temps...

STRASBOURG (Reuters) - Le tribunal de grande instance de Strasbourg a reporté au 18 juin son délibéré concernant l'avenir de Lohr, laissant le temps à l'entreprise alsacienne de finaliser la vente à Alstom et au Fonds stratégique d'investissement (FSI) de sa filiale de tramways sur pneus Translohr, a-t-on appris lundi auprès du tribunal.

Le groupe Lohr, qui a déposé son bilan le 4 juin, a demandé lui-même ce délai lundi matin auprès de la chambre commerciale du tribunal.

"C'est en bonne voie. Il faut encore quelques jours (pour un accord)", a dit à Reuters Evelyne Harlé, déléguée syndicale FO et secrétaire du comité d'entreprise.

L'entreprise de Duppigheim (Bas-Rhin), qui emploie 940 personnes, est confrontée à un endettement de 94 millions d'euros équivalent quasiment à un chiffre d'affaires divisé par trois depuis 2008 avec la crise économique.

Alstom et le FSI devraient reprendre respectivement 51 et 49% du capital de Translohr pour 35 millions d'euros.

Selon des sources syndicales, les négociations, qui se déroulent sous l'égide du ministère du Redressement productif, portent notamment sur le contenu de la vente, en particulier la partie immobilière.

Les banques de Lohr auraient également accepté d'annuler ou de reporter le remboursement de certaines créances.

Les discussions concernent par ailleurs les retards de livraison de rames Translohr à la RATP pour sa ligne de Saint-Denis (Seine-St-Denis) à Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise).

Les conséquences sociales de l'accord ne sont pas encore connues. Elles devraient moins toucher la filiale Translohr, qui emploie 200 personnes, que les autres branches et les services communs, plus touchés par la crise économique.

"Plus ça dure, plus la situation s'aggrave", souligne Sahim Sarioglu, délégué du personnel CGT. Il rappelle que les salariés n'ont pas été payés en mai et ont touché une avance d'un demi mois début juin.

Lohr a souffert d'une baisse importante des commandes depuis quatre ans sur son métier d'origine, la remorque porte-voitures, sans que ses nouvelles activités telles que le tramway sur pneus permettent de rétablir sa situation financière.

Sa filiale Modalohr, qui a mis au point un système de ferroutage actuellement en service sur la ligne Luxembourg-Perpignan, est dans l'attente d'une éventuelle commande de 270 wagons pour l'autoroute ferroviaire Atlantique, entre le Nord-Pas-de-Calais et la frontière espagnole.

Gilbert Reilhac, édité par Benjamin Mallet