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Société

Notre-Dame: Macron réaffirme le délai de cinq ans pour reconstruire l'édifice

Emmanuel Macron a promis de reconstruire d'ici cinq ans le joyau de l'art gothique en partie détruit par un incendie il y a trois semaines

Emmanuel Macron a promis de reconstruire d'ici cinq ans le joyau de l'art gothique en partie détruit par un incendie il y a trois semaines - AFP

"Ce délai de cinq années est possible sans jamais transiger sur la qualité des matériaux et la qualité des procédés", a estimé Emmanuel Macron.

Le délai de cinq ans pour reconstruire Notre-Dame est "possible" sans "jamais transiger" sur la qualité du chantier, a réaffirmé ce vendredi le président Emmanuel Macron, à l'occasion d'un discours en l'honneur du Prix Pritzker 2019, le Japonais Arata Isozaki.

"Ce délai de cinq années est possible sans jamais transiger sur la qualité des matériaux et la qualité des procédés", a-t-il estimé en s'exprimant à l'Elysée devant une centaine d'architectes du monde entier.

"Beaucoup se sont inquiétés de voir réaliser ces travaux dans un calendrier serré", a-t-il concédé, en faisant allusion à la polémique lancée par sa volonté d'aller vite. "J'assume totalement" ce "calendrier serré, volontariste", et le fait qu'il "n'a reposé sur aucune analyse détaillée et forme d'expertise", a-t-il admis.

Le chantier "redonnera une flèche" à la cathédrale

Il a assuré que le chantier "redonnerait une flèche" à la cathédrale et que, sous les ordres du général Jean-Louis Georgelin, il "serait élargi aux abords de la cathédrale", à savoir le parvis et le square attenant.

"Nous devons faire une reconstruction inventive" en s'inspirant de "ce qu'avait fait Viollet-Le-Duc en son temps", qui avait rejeté "toute querelle des anciens et des modernes" pour privilégier "une alliance de la tradition et de la modernité, une audace respectueuse".

"Il n'y a pas d'art qui soit plus politique que le vôtre"

Après l'incendie du 15 avril, un concours d'architectes internationaux a été annoncé pour décider du projet qui remplacera la flèche de Viollet-le-Duc. 

"Il n'y a pas d'art qui soit plus politique que le vôtre", a ajouté le chef de l'Etat aux dix anciens lauréats du prix Pritzker, dont Jean Nouvel, Shigeru Ban, Rem Koolhaas et Christian de Portzamparc, venus à l'Elysée ce vendredi, en soulignant que leur défi n'"était pas simplement esthétique mais éminemment politique". Il a dénoncé "les balafres que sont les strutures commerciales" à l'orée des villes.

Cyrielle Cabot avec AFP