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Société

Nièvre: un dentiste accusé d'avoir mutilé des patients arrêté au Canada

Le dentiste a officié dans la Nièvre entre 2008 et 2013 (photo d'illustration).

Le dentiste a officié dans la Nièvre entre 2008 et 2013 (photo d'illustration). - Didier Pallages - AFP

En 2008, ce Néerlandais avait ouvert un cabinet dans un désert médical de la Nièvre. Ses pratiques hasardeuses avaient conduit ses patients à des troubles allant d'un "début de septicémie à l'infarctus". Il avait fui fin 2013.

Il aurait fait des centaines de victimes. Un dentiste néerlandais, mis en examen il y a plus d'un an pour avoir mutilé des patients en France, a été arrêté ce mercredi au Canada. Son extradition va être demandée.

Selon le parquet de Bourges, où l'affaire est instruite, la justice a recensé plus d'une centaine de victimes sur les 2.800 patients passés sur le fauteuil de cet homme.

C'est en novembre 2008 que ce Néerlandais, Mark Van Nierop, s'était installé à Château-Chinon, dans la Nièvre. Dans ce désert médical, souligne Le Parisien, les habitants avaient vu comme une aubaine la réouverture d'un cabinet dentaire, qui n'en disposait plus depuis que le dernier dentiste avait pris sa retraite.

D'autant que l'homme était "très disponible au départ" et "pouvait vous accorder un rendez-vous du jour pour le lendemain à 7h30 le matin", se souvient Gérard Martin, client de Mark Van Nierop.

Sous le coup d'un mandat d'arrêt international

Puis, au fil des soins, certains des 2.800 patients du dentiste ont souffert de troubles allant d'un "début de septicémie à l'infarctus, en passant par toutes sortes de problèmes dentaires", a ajouté cet homme, dont l'épouse Nicole préside un collectif de victimes.

Selon Le Journal du Centre, une soixantaine de plaintes ont été déposées. Le dentiste avait été mis en examen en mai 2013 pour "violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente", "escroqueries" et "faux et usage de faux" en écriture privé.

Mais fin 2013, l'homme s'était soustrait au contrôle judiciaire auquel il était astreint. Un mandat d'arrêt international avait alors été émis en février 2014.

Mathilde Tournier, avec AFP