Nathalie Gettliffe à nouveau accusée d'avoir enlevé ses enfants

STRASBOURG (Reuters) - La Française Nathalie Gettliffe, condamnée en 2006 à 16 mois de prison au Canada pour l'enlèvement de son fils et de sa fille, se voit aujourd'hui accusée du même procédé par son ex-nouveau compagnon avec qui elle a eu deux garçons, a-t-on appris auprès de celui-ci.

Francis Gruzelle, un journaliste rencontré quand son affaire faisait la "une" des médias, a porté plainte pour soustraction d'enfants devant le procureur de Privas, en Ardèche, qui l'a transmise au parquet de Strasbourg où vit aujourd'hui Nathalie Gettliffe, a-t-on appris auprès du parquet de Strasbourg.

"Elle s'est persuadée que je voulais la tuer et que je martyrisais ses enfants", a dit à Reuters Francis Gruzelle, 50 ans, qui nie toute violence de sa part.

Séparés depuis septembre 2009, les concubins avaient réglé à l'amiable la garde des enfants jusqu'à une dispute en Ardèche, le 5 août 2010, qui s'est conclue par une plainte de Nathalie Gettliffe pour des violences présumées de son ancien compagnon.

Elle est ensuite rentrée de manière précipitée à Strasbourg, avec les deux garçons de quatre et cinq ans.

La plainte a été transmise par le parquet de Privas à un médiateur.

Pour Nathalie Gettliffe, âgée de 39 ans et maître de conférence au département de didactique des langues de l'université de Strasbourg, cette querelle est de celles de vivent de nombreux couples.

Francis Gruzelle s'inquiète, pour sa part, de ce qu'il perçoit comme une logique de répétition.

Nathalie Gettliffe avait quitté le Canada pour la France en 2001 avec ses deux aînés, en violation d'un arrêt du juge du divorce, pour les soustraire à l'influence de leur père, Scott Grant, membre de l'"Eglise du Christ", un mouvement évangélique accusé d'être une secte par ses détracteurs.

Nathalie Gettliffe a saisi le juge des affaires familiales à Strasbourg. La procédure est en cours. Entre autres exigences, Francis Gruzelle demande pour ses enfants une interdiction de sortie du territoire sans son autorisation.

Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse