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Société

Nantes: un père séparé de son fils se retranche sur une grue

15 février 2013: photo diffusée sur Twitter via le compte de Télénantes

15 février 2013: photo diffusée sur Twitter via le compte de Télénantes - -

Un homme s'est retranché depuis vendredi matin en haut d'une grue géante située sur les anciens chantiers navals, au centre de Nantes, pour réclamer des retrouvailles avec son fils. Des unités d'élite du GIPN et du GRIMP sont sur place.

Un père de famille de 43 ans s'est retranché depuis vendredi matin en haut d'une grue géante située sur les anciens chantiers navals, au centre de Nantes. L'homme, retranché à une quarantaine de mètres de hauteur, a déployé une banderole blanche sur laquelle est écrit: « Benoît, 2 ans sans papa ». Un appel de détresse pour revoir son fils. A la mi-journée, un téléphone portable à l'oreille, il arpentait de long en large la flèche, autrement dit la partie horizontale de la grue, tandis qu'un périmètre de sécurité a été mis en place tout autour.
Le GIPN et le Groupe de recherches et d'interventions en milieux dangereux (Grimp) sont sur place pour tenter de le convaincre de redescendre. Peu après 17h, les policiers en place au pied de la grue ont rappelé l'homme avec un haut-parleur pour qu'il décroche son téléphone, indiquant « avoir des nouvelles » pour lui. L'homme est réapparu en haut de la grue avec son téléphone portable et la conversation a duré plus d'une heure, tandis que la nuit et le froid tombaient.

« Son fils, il le reverra »

En début d'après-midi, le sous-préfet de Loire-Atlantique Patrick Lapouze est intervenu devant la presse rassemblée au bord du périmètre de sécurité pour indiquer que « des perspectives existent » pour cet homme, un ancien informaticien devenu sans domicile fixe. « Son fils, il le reverra », a-t-il assuré. Déchu de son autorité parentale, l'homme dit avoir fait quatre mois de détention provisoire entre septembre 2011 et janvier 2012, pour avoir enlevé son fils de six ans des mains de ses grands-parents maternels « pour l'emmener en vacances » en Ardèche.
« Il porte un message de souffrance qui est compris, il y a toujours une solution même si c'est une solution longue », a ajouté Patrick Lapouze. « Il demande que sa situation soit revue parce qu'il a l'impression d'être dans une impasse, ce qui n'est pas le cas très objectivement, j'ai échangé avec la justice », a-t-il ajouté.

La Rédaction avec AFP