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Société

Mort d'Adama Traoré: des centaines de personnes réclament "justice" à Paris

Des centaines de personnes ont défilé à Paris ce samedi pour réclamer "justice" pour Adama Traoré, mort lors de son interpellation par les gendarmes le 19 juillet dernier.

Des centaines de personnes ont défilé à Paris ce samedi pour réclamer "justice" pour Adama Traoré, mort lors de son interpellation par les gendarmes le 19 juillet dernier. - CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Plusieurs centaines de personnes ont défilé samedi dans les rues de Paris pour réclamer "justice pour Adama Traoré", mort le 19 juillet lors de son interpellation par les gendarmes dans le Val-d'Oise.

"Pas de justice, pas de paix", ont scandé samedi plusieurs centaines de manifestants dans les rues du centre de Paris. Rejoignant la place du Châtelet à celle de la République, 800 personnes, d'après la police, ont réclamé "justice pour Adama Traoré", mort le 19 juillet lors de son interpellation par les gendarmes dans le Val-d'Oise, en région parisienne. 

En tête de cortège, plusieurs membres de la famille du jeune homme de 24 ans mort le jour de son anniversaire tenaient une banderole avec les mots suivants: "Faisons front contre l'impunité des gendarmes". La manifestation, qui s'est déroulée dans le calme, a aussi été ponctuée de minutes de silence à la mémoire du jeune homme. 

"Pour la justice, pour la vérité"

A l'arrivée du cortège à République, la famille a une nouvelle fois remercié ses soutiens: "Le combat va être long, grâce à vous on va aller jusqu'au bout", a déclaré Lassana, un frère d'Adama Traoré.

"Aujourd'hui on marche pour Adama, pour la justice, pour la vérité. (...) Demain il faut marcher pour la révolution", a déclaré sa soeur, Assa, estimant mener non seulement un "combat face aux gendarmes", mais aussi "face à l'État qui n'a pas réagi" dans cette affaire.

Deux autopsies

Lors de son interpellation à Beaumont-sur-Oise, le jeune homme avait été maintenu au sol par "le poids des corps" de trois gendarmes, selon une source proche de l'enquête citant les déclarations de l'un des militaires. Malgré deux autopsies, la cause de son décès n'a pu être établie avec certitude, même si les deux autopsies ont mis en évidence un "syndrome asphyxique". 

La famille d'Adama Traoré a immédiatement évoqué une bavure policière. Fin octobre, elle a obtenu le dépaysement de l'affaire, qui est désormais instruite à Paris. Elle porte sur des "des faits de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner."

C.V. avec AFP