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Société

Moins de sauveteurs sur les plages cet été ?

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Le syndicat UNSA-Police et les maires tirent la sonnette d’alarme devant le projet du gouvernement de diminuer de 10% le nombre de CRS sur les plages.

A l'approche de la saison estivale, les maires de la côte Aquitaine sont de plus en plus inquiets. Ils craignent de ne pas avoir les moyens de faire surveiller correctement leurs plages cet été.

Restrictions budgétaires obligent, le gouvernement aurait, selon le syndicat UNSA-Police, le projet de diminuer de 10 % les effectifs de CRS affectés aux postes de secours sur les plages. Pour l'instant, rien n'est encore confirmé, mais c'est justement le silence des autorités qui inquiète les élus locaux. D'autant plus que le directeur de cabinet de Michèle Alliot-Marie, la ministre de l'intérieur, les a déjà avertis qu'il n'y aurait pas de CRS disponibles pour surveiller la baignade aux mois de juin et de septembre.

Il y a un peu plus de 600 MNS/CRS (maîtres nageurs sauveteurs/CRS) en France selon le syndicat et, l'an passé, il y en avait 240 sur la côte Aquitaine.

« J'espère qu'on n'en arrivera pas à l'interdiction de la baignade »

Michel Sammarcelli, maire de Lège-Cap-Ferret (Gironde) et président du syndicat pour la sécurité des plages de la Gironde, explique que « partout où le danger est connu, le maire a obligation de prendre des dispositions ». Selon lui, « si nous n'avions plus de possibilités de surveiller nos plages, quelles seraient les dispositions que pourrait prendre le maire ? Surveiller, on ne peut pas, il faudrait donc interdire la baignade. J'ose espérer qu'on n'en arrivera pas là, ce serait ridicule et grotesque, mais ce qui m'inquiète, c'est que nous n'avons aucune possibilité de remplacer les MNS/CRS ».

Du côté de l'UNSA-Police, le secrétaire régional adjoint Hervé Rey confirme que « ce sont des plages très dangereuses, c'est pourquoi il faut du personnel qualifié pour faire les sauvetages. Les MNS/CRS interviennent quotidiennement ».

La rédaction et Stéphanie Lacaze