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Mode: Ungaro, un héritage pour l'avenir

La maison Emanuel Ungaro, deux semaines après s'être séparée du créateur britannique Giles Deacon, a présenté lundi une collection minérale, esquissant une femme forte et fraîche pour l'été prochain. /Photo prise le 3 octobre 2011/REUTERS/Pascal Rossignol

La maison Emanuel Ungaro, deux semaines après s'être séparée du créateur britannique Giles Deacon, a présenté lundi une collection minérale, esquissant une femme forte et fraîche pour l'été prochain. /Photo prise le 3 octobre 2011/REUTERS/Pascal Rossignol - -

par Mathilde Gardin PARIS (Reuters) - La maison Emanuel Ungaro, deux semaines après s'être séparée du créateur britannique Giles Deacon, a présenté...

par Mathilde Gardin

PARIS (Reuters) - La maison Emanuel Ungaro, deux semaines après s'être séparée du créateur britannique Giles Deacon, a présenté lundi une collection minérale, esquissant une femme forte et fraîche pour l'été prochain.

La Française Jeanne Labib-Lamour, chez Ungaro depuis dix mois, est venue saluer furtivement à la fin du défilé, salle Wagram à Paris, et le nouveau PDG de la maison, Jeffry Aronsson, a confirmé sa nomination de facto au poste de directrice artistique.

"La genèse de cette collection, c'est de retourner aux codes maison, qui sont des couleurs fortes, un mix d'imprimés et des matières, avec modernité", a-t-elle dit.

Les imprimés sont inspirés de photos de canyons américains pris par la Nasa, donnant une touche minérale à un vestiaire sable, turquoise et rouge.

Avec des tailles hautes finement ceinturées, de profonds décolletés en V et des épaules marquées, la collection propose des robes vaporeuses, des pantalons ajustés et des petites vestes structurées.

Le soir s'enhardit de sequins, tandis que pour le jour, les robes drapées, plus sages, sont brodées de plissés.

ABSENCE D'ALCHIMIE

Depuis le départ de son fondateur et le rachat de la maison en 2005 par l'entrepreneur Asim Abdullah, pas moins de cinq directeurs artistiques se sont succédé, sans que l'alchimie n'opère.

L'expérience la plus douloureuse pour la maison de l'avenue Montaigne est certainement sa collaboration avec la starlette Lindsay Lohan en 2009, dont la collection s'est attirée les foudres du monde de la mode.

Dernier en date, le Britannique Giles Deacon sera resté un an.

"Il faut réinventer la femme Ungaro, elle a toute sa place dans la mode", a expliqué Jeanne Labib-Lamour, qui dit avoir repris la main sur la collection cet été avec le studio.

"C'est une femme très forte, intellectuelle et sensuelle, qu'il faut qu'on rajeunisse", a-t-elle ajouté.

Arrivée en novembre dernier, Jeanne-Labib Lamour est diplômée de la prestigieuse Saint Martins School à Londres et a notamment travaillé chez Dior et Balenciaga.

Edité par Gilles Trequesser