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Société

Mode: une silhouette fraîche et sexy chez Carven

Pour Carven, le jeune styliste Guillaume Henri a dessiné une collection printemps-été 2012 fraîche et sagement sexy, à l'image d'une griffe en pleine renaissance. /Photo prise le 29 septembre 2011/REUTERS/Benoît Tessier

Pour Carven, le jeune styliste Guillaume Henri a dessiné une collection printemps-été 2012 fraîche et sagement sexy, à l'image d'une griffe en pleine renaissance. /Photo prise le 29 septembre 2011/REUTERS/Benoît Tessier - -

par Pascale Denis PARIS (Reuters) - Carven a présenté jeudi, pour son premier défilé inscrit au calendrier officiel de la Fédération française de la...

par Pascale Denis

PARIS (Reuters) - Carven a présenté jeudi, pour son premier défilé inscrit au calendrier officiel de la Fédération française de la couture, une collection à l'image de la griffe en pleine renaissance, à la fois fraîche et sagement sexy.

Au troisième jour des défilés de prêt-à-porter printemps-été 2012, le jeune styliste Guillaume Henri confirme son goût pour le court, avec des mini-jupes évasées et des micro shorts de cuir assemblés à de sages chemisiers aux cols d'écolières.

Le bleu dur est réchauffé par du moutarde, dans d'élégants trench-coats rehaussés de cuir. La sagesse de la coupe d'une chasuble en cuir noir près du corps est cassée par une large découpe sur la poitrine. Celle d'une robe de cuir beige est rehaussée de fleurs de métal argenté.

Les jupes boules de coton rose pâle ou blanc, top brassière ou drapés, blazers courts signent une allure gaie et enlevée.

De petites robes droites avec incrustations de dentelle viennent compléter ce vestiaire estival.

La griffe s'aventure aussi dans l'esprit "jolie bourgeoise", avec des ensembles plissés aux imprimés graphiques mêlant les tons de bronze, noir et rose et apportant une touche très années 1970 à la silhouette.

"C'est bien, c'est de la mode. C'est un bon rapport qualité-prix", a confié à Reuters Maria-Luisa Poumaillou, conseillère pour la mode au Printemps.

SORTIR DU LOT

La griffe, relancée il y à peine plus d'un an, a connu un succès foudroyant, grâce à la touche "couture" apportée par le styliste passé chez Givenchy et Paule Ka et des prix abordables. Les robes sont vendues entre 300 et 400 euros.

Alors que les craintes de récession en Europe comme aux Etats-Unis assombrissent le climat des affaires, Carven affirme n'avoir ressenti, jusqu'ici, aucun infléchissement de ses ventes.

"Notre activité n'a pas du tout ralenti. Mais il est vrai que ce qui se passe sur les marchés nous amène à nous interroger. Nous serons peut-être touchés plus tard, en cas de crise mondiale", a déclaré à Reuters Henri Sebaoun, PDG de la marque, en marge du défilé.

Pour lui, l'appétit des acheteurs (grands magasins, boutiques multimarques) reste intact pour "les marques à forte créativité, celles qui sortent du lot".

Carven affiche un taux de croissance de plus de 20% de ses ventes au cours des huit premiers mois de l'année et la tendance en septembre ne s'est absolument pas infléchie, a précisé Henri Sebaoun.

Avec la contribution d'Astrid Wendlandt, édité par Gilles Trequesser