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Mode: Les bourgeoises sans âge de Jean-Paul Gaultier

Pour sa collection de l'hiver prochain, présentée samedi dans son atelier parisien, Jean-Paul Gaultier a puisé dans les clichés de l'élégance des "Trente glorieuses" en mettant en valeur une sensualité et une séduction assumées. /Photo prise le 5 mars 201

Pour sa collection de l'hiver prochain, présentée samedi dans son atelier parisien, Jean-Paul Gaultier a puisé dans les clichés de l'élégance des "Trente glorieuses" en mettant en valeur une sensualité et une séduction assumées. /Photo prise le 5 mars 201 - -

par Mathilde Gardin PARIS (Reuters) - Avec ses "bourgeoises sans âge", Jean-Paul Gaultier a puisé samedi dans les clichés de l'élégance des...

par Mathilde Gardin

PARIS (Reuters) - Avec ses "bourgeoises sans âge", Jean-Paul Gaultier a puisé samedi dans les clichés de l'élégance des "Trente glorieuses" pour revisiter les grands classiques du vestiaire féminin.

La collection de prêt-à-porter de l'hiver prochain met en valeur une sensualité et une séduction assumées. Les mannequins, coiffées d'une perruque grise, se dévêtaient progressivement en défilant, abandonnant devant les photographes une jupe, un manteau ou un foulard.

"C'est antijeunisme cette collection, ce sont des femmes qui ressemblent à des femmes", a expliqué Jean-Paul Gaultier.

"Les perruques grises, c'est le côté 'je ne veux pas ressembler à ma fille de vingt ans et je suis bien dans mes baskets avec mes cheveux grisonnants'", a-t-il dit.

Et c'est à Valérie Lemercier que revient d'incarner cette Parisienne "légère et fofolle". La comédienne, les cheveux ébouriffés et la démarche badine, a ouvert et fermé le défilé, qui se tenait dans les ateliers de la rue Saint-Martin à Paris.

Le couturier s'est amusé avec des trompe-l'oeil, et des jeux de matières et de superpositions. Les robes du soir, aussi fines que la lingerie, se glissent sous le tailleur de jour. Des combinaisons tout aussi légères apparaissent sous des jupes.

Sous un trench bi-matière ou un blouson en fourrure surgissent robes et combinaisons, dans des imprimés rétro chamarrés car, une fois n'est pas coutume chez Jean-Paul Gaultier, les corps se dévoilent sans se montrer.

Le petit perfecto se porte avec une sage blouse à lavallière, la doudoune matelassée avec de la fourrure et la jupe écossaise avec une veste de smoking.

Le fuseau, déjà aperçu samedi chez Sonia Rykiel, prend du galon dans un ensemble blanc souligné de fourrure rousse, avec un chariot à courses assorti.

Au final, dans un vestiaire qui fait la part belle au noir, la couleur surgit dans les imprimés, les doublures et les blouses satinées.

édité par Guy Kerivel