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Mode: courbes et découpes au défilé Carven

Carven, qui signe sa septième collection depuis la reprise de la griffe par Henri Sebaoun, a livré jeudi, au deuxième jour des défilés de prêt-à-porter printemps-été 2013, une collection à l'élégance assagie et aux courbes sensuelles. /Photo prise le 27 s

Carven, qui signe sa septième collection depuis la reprise de la griffe par Henri Sebaoun, a livré jeudi, au deuxième jour des défilés de prêt-à-porter printemps-été 2013, une collection à l'élégance assagie et aux courbes sensuelles. /Photo prise le 27 s - -

par Pascale Denis PARIS (Reuters) - Carven, qui signe sa septième collection depuis la reprise de la griffe par Henri Sebaoun, a livré jeudi, au...

par Pascale Denis

PARIS (Reuters) - Carven, qui signe sa septième collection depuis la reprise de la griffe par Henri Sebaoun, a livré jeudi, au deuxième jour des défilés de prêt-à-porter printemps-été 2013, une collection à l'élégance assagie et aux courbes sensuelles.

Les longueurs rallongent, les volumes sont plus amples et apportent de la maturité à la silhouette, comme avec ces robes au genou, dévoilant les épaules et la taille dans des découpes arrondies rappelant les courbes du style Art Nouveau.

"J'ai imaginé une élégante voyageuse, avec du volume donné par la tenue des tissus, une sorte de pionnière début de siècle, avec des découpes qui rappellent les vases de Gallé", a déclaré à la presse le styliste Guillaume Henri, en marge du défilé.

Les arabesques se retrouvent dans les découpes d'une robe bustier noire ou mastic, sur un top en dentelle guipure gris-bleu porté sur une jupe évasée ton sur ton, ou sur le buste d'une robe en organza blanc pur.

Des robes sans manches en cuir dentelle couleur cassis s'agrémentent d'un col amovible, apportant une touche faussement stricte à l'allure.

Une petite veste coquelicot agrémente une ample jupe de cuir grenat. Plus loin, une veste crème, plus longue et fermée haut sous la poitrine, se porte sur une jupe beige tendre.

Des sahariennes nid d'abeille mastic, noires ou framboise, sont ajourées sur le buste et se portent sur de micro-shorts ou de larges pantalons trois-quarts.

Des passages en toile de Jouy, noire ou rouge, pour des robes bustier ou des ensembles pantalon cigarette apportent une touche de fraîcheur au chic urbain de l'ensemble.

DES VENTES EN CROISSANCE DE 30%

Les mannequins sont chaussés d'escarpins à gros talons ou à double bride, avec un plateau en lamelles de caoutchouc. "Les femmes sont élégantes, mais elles doivent aussi pouvoir marcher dans les cailloux", a expliqué Guillaume Henri dans un sourire.

La marque relancée il y a à peine plus de deux ans a connu un succès foudroyant grâce à la touche "couture" apportée à un prêt-à-porter qui se veut abordable (les prix des robes oscillent autour de 400 euros).

Alors que la croissance de certaines grandes griffes de luxe comme Burberry, Louis Vuitton (groupe LVMH) ou Gucci (groupe PPR) accusent un net ralentissement, le PDG de Carven a déclaré à Reuters que les ventes de la maison ne marquaient "aucun ralentissement" au troisième trimestre par rapport aux six premiers mois de l'année.

En pleine phase de développement, Carven connaît une croissance supérieure à 30% depuis janvier, a-t-il précisé, sans vouloir indiquer le niveau des ventes de la marque.

"Je pense que cette progression est liée à la nouveauté de la marque, qui est encore de taille modeste et qui dispose d'un énorme potentiel de développement", a-t-il ajouté.

Carven, devenue rentable en 2011, réalise la quasi-totalité de ses ventes via des distributeurs et à 80% à l'international. L'Asie, sa première région, compte pour 30% des ventes.

Propriétaire d'une boutique en propre à Paris, la marque devrait en ouvrir une deuxième prochainement dans la capitale.

Edité par Dominique Rodriguez