BFMTV
Société

Mode: Cancan punk chez Gaultier, aquarelle chez Valentino

La haute couture printemps-été 2011 de Jean-Paul Gaultier, présentée mercredi à Paris, mixe french cancan et anticonformisme punk. /Photo prise le 26 janvier 2011/EUTERS/Benoit Tessier

La haute couture printemps-été 2011 de Jean-Paul Gaultier, présentée mercredi à Paris, mixe french cancan et anticonformisme punk. /Photo prise le 26 janvier 2011/EUTERS/Benoit Tessier - -

par Mathilde Gardin PARIS (Reuters) - Haut les jambes chez Jean-Paul Gaultier! La haute couture printemps-été 2011 de l'enfant terrible de la mode,...

par Mathilde Gardin

PARIS (Reuters) - Haut les jambes chez Jean-Paul Gaultier! La haute couture printemps-été 2011 de l'enfant terrible de la mode, présentée mercredi à Paris, mixe french cancan et anticonformisme punk.

"C'était un mélange de punk, de cancan et haute couture", a expliqué le couturier français. "Le punk a révolutionné pas mal de choses, notamment dans la mode, et j'ai essayé de l'utiliser en haute couture."

Coiffée d'une crête iroquoise, emblématique du mouvement, la femme Gaultier revisite tous les codes de la maison: robe marinière en trompe-l'oeil, trench en satin rose fluo, combinaison fuseau marine, corset noir structuré de lacets.

Les modèles, carton numéroté à la main, défilaient en silence, seulement interrompu par les applaudissements. A l'ancienne, la voix enregistrée de Catherine Deneuve, présente dans la salle aux côtés de Pedro Almodovar, détaillait chaque modèle.

"Numéro 41, le Bal Bullier", en référence à une brasserie de l'avenue Montparnasse, est une somptueuse robe à fines rayures animée de volants. Après le passage de la robe de mariée, composée de larges bandes blanches et d'un voile noir, surgit une danseuse de cancan.

Au dernier jour de présentation de la haute couture de l'été prochain, Valentino a présenté une collection toute en finesse, où les plissés s'acoquinent de dentelles.

Les deux stylistes italiens Maria Grazia Chiuri et Pier Paolo Piccioli révèlent le corps féminin dans des longues jupes plissées et des blouses vaporeuses, richement brodées le soir.

Ces tenues, aussi fines que la lingerie, se fondent dans des tons chair, rose pâle, vert d'eau, comme des aquarelles.

FRAGILITÉ CHEZ ELIE SAAB

Un peu plus tôt, mercredi, Elie Saab a fait souffler un vent printanier sur sa collection. Le couturier libanais, habitué des tapis rouges, a créé un "flou impressionniste" avec une avalanches de tulles, dentelles et broderies, dans des tons pastels - vert anis, blanc craie et rose thé.

"J'ai travaillé sur une femme très fragile qui a un caractère très fort", a expliqué le couturier libanais à Reuters. Les volumes s'évasent à la taille, nettement marquée par un ruban noué dans le dos.

Cette femme, au teint rosé et aux cheveux retenus par un chignon lâche, s'habille d'une robe longue en mousseline framboise au décolleté en V puis, le soir, d'une robe fourreau brodée de paillettes noires et au bustier en coeur.

A seulement 26 ans, Maxime Simoëns, qui présentait sa première collection dans le calendrier de la haute couture, s'est inspiré de la Marie-Antoinette de Sofia Coppola. Ambiance rock assurée par un groupe de musique, les modèles ont dévoilé des petites épaules carrées et des mille-feuilles de soie.

Le couturier, comparé par la presse à Yves Saint Laurent, a imaginé des robes fluides et architecturées, dans des imprimés orageux ou marbrés.

"Ce qui m'interpelle chez Maxime c'est sa vision et toutes les particularités qui font un style, il a des codes, il y a un travail d'épaules et d'architectures. Il y a pour moi toutes les composantes d'une marque qui est en train de naître", a déclaré à Reuters le styliste Jean-Charles de Castelbajac, qui a accepté de parrainer le jeune Lillois pour la haute couture.

Avec Astrid Wendlandt et Reuters TV, édité par Jean-Stéphane Brosse