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Société

Militaire agressé à La Défense : le suspect interpellé a reconnu les faits

L'agresseur présumé du militaire attaqué samedi 25 mai à La Défense se serait converti à l'islam à la majorité.

L'agresseur présumé du militaire attaqué samedi 25 mai à La Défense se serait converti à l'islam à la majorité. - -

Le jeune homme de 22 ans arrêté mercredi matin dans les Yvelines a reconnu avoir avoir agressé à l'arme blanche un militaire à La Défense, samedi dernier. Découvrez ici le profil du suspect.

Le jeune homme de 22 ans arrêté mercredi matin dans les Yvelines a reconnu avoir agressé à l'arme blanche un militaire en patrouille Vigipirate à La Défense, samedi dernier.
Dans une conférence de presse ce mercredi midi, François Molins, le procureur de Paris, a dénoncé la détermination criminelle de l'agresseur : « Le fait que la volonté à ce moment-là était de tuer ce soldat apparaît assez évident. Puisque l'auteur n'hésite pas en effet à porter plusieurs coups avec une détermination impressionnante », a déclaré le représentant du parquet

La vidéosurveillance a parlé

Les nombreuses images de vidéosurveillance ont parlé, qui permettent à François Molins de raconter la préparatifs minutieux de l'agresseur avant qu'il ne passe à l'acte.
Samedi dernier, Alexandre D. a planté dans le cou du militaire « probablement un couteau de type Laguiole ». L'entaille n'a pas « sectionné d'élément vital », et le militaire hospitalisé a reçu 10 jours d'ITT.
Après la découverte du sac de l'agresseur, laissé sur place, les enquêteurs ont envisagé « dès samedi [la] commission d'une action terroriste » et ont pu dès dimanche « isoler son profil génétique ».
Le visionnage des images de vidéosurveillance du centre commercial des Quatre temps et de la RATP ont permis de constater que « l'auteur des faits, à 17h46, a fait une prière musulmane », soit huit minutes avant l'attaque qui a eu lieu à 17h54.
Une heure plus tôt, à 16h44, il achetait deux couteaux dans un hypermarché du centre commercial.

Un converti à l'islam qui bascule dans le terrorisme

Selon le procureur François Molins, l'agresseur présumé a probablement « agi au nom de son idéologie religieuse ».
Alexandre se serait converti à l'islam à sa majorité, avant de dériver rapidement vers un islamisme extrémiste.
Selon le procureur François Molins, le suspect voulait sciemment s'en prendre à un représentant de l'Etat. Compte tenu de tous ces éléments, c'est donc la qualification d'acte terroriste qui sera vraisemblablement retenue. Selon les premiers éléments de l'enquête, il s'agirait toutefois d'un acte isolé.
Alexandre était jusqu'ici inconnu des services de renseignement. « Connu que pour de petits délits », il n'avait pas de casier judiciaire mais s'était fait notifier plusieurs rappels à la loi.
En 2009, il avait subi un simple contrôle d'identité à l'occasion d'une prière de rue. « A part cette prière de rue, il n'y a pas d'autre élément pouvant laisser croire à sa dangerosité », a précisé à son côté le directeur de la police judiciaire, Christian Flaesch. Selon lui, le jeune homme est issu d'une « famille qui paraît tout à fait honorable ».
Né le 30 mai 1991, le suspect a été interpellé par les policiers mercredi matin à 6h10 à La Verrière, dans les Yvelines. Il a été cueilli chez une de ses amies, qui n'a « a priori aucune implication dans les faits [et] ne savait pas qu'il était recherché », selon le procureur. Alexandre, lui « savait pourquoi [les policiers] étaient là ».

Alexandre Le Mer, avec agences